Ça passe pour Monfils, pas pour Moutet : il ne reste plus qu’un Français à l’US Open
Gaël Monfils s’est qualifié pour le troisième tour de l’US Open en écartant Steve Johnson (7-5, 4-6, 6-4, 6-4), Corentin Moutet s’est lui incliné contre Matteo Berrettini (7-6, 4-6, 6-4, 6-3).
Il n’est pas Mohican, mais il est le dernier. Le dernier Tricolore encore en lice dans US Open 2021 en simple après le deuxième tour, tableaux messieurs et dames confondus. En regain de confiance depuis le début de la tournée nord-américaine – un quart de finale à Toronto et un troisième tour perdu 7-6, 7-6 contre Andrey Rublev à Cincinnati en Masters 1000 – Gaël Monfils (N° 17) est venu à bout de Steve Johnson ce jeudi. 7-5, 4-6, 6-4, 6-4 en 2h52.
Impérial sur son service, le Français n’a concédé aucune balle de break au cours du premier acte. De son côté, il n’a eu besoin que d’une occasion pour faire la différence, à 5-5. Dans la foulée, il a bouclé l’affaire en patron, sur un jeu blanc, avec un bilan parfait de 100 % de réussite (17/17) derrière une première balle passée sur 57 % de ses tentatives (17/30).
Dans la deuxième manche, ayant la mainmise sur le match, Monfils a maintenu son étreinte. Prenant l’engagement adverse à 1-1, il a fait la course en tête jusqu’à 4-2. Puis il a manqué de poigne pour enfoncer le clou. Un poil moins tranchant face à un opposant qui est lui devenu plus solide – les fameux vases communicants – le Parisien de naissance a perdu quatre jeux d’affilée. Un set partout.
Dès l’entame du troisième set, il a repris sa marche en avant en prenant la mise en jeu adverse. Un avantage qu’il a tenu sans encombre jusqu’à l’ultime jeu, au cours duquel il lui a fallu écarter deux balles de break avant d’empocher l’affaire. Mais le combat était encore loin d’être terminé entre deux hommes dont la régularité de fond de court est l’un de leurs atouts majeurs.
Un ton au-dessus de son rival du jour, Monfils a toutefois dû cravacher pour réussir à le distancer. A 7-5, 4-6, 6-4, 1-1, Johnson a tenu son bon sur son service après un jeu de 13 minutes émaillé de 4 opportunités de break pour l’actuel 20e joueur mondial. Puis, finalement, deux jeux plus tard, ce dernier est parvenu à faire la différence sur sa septième occasion du set. Quelques minutes après, il bouclait l’affaire en claquant un smash après avoir attaqué le revers, quasiment exclusivement slicé, de l’Américain.
Au total, Monfils a réussi 24 de ses 30 montées au filet pour vaincre une quatrième fois le Californien en autant de rencontres. “Je savais que ça allait être difficile (il a toujours perdu un set face à Johnson)”, a-t-il expliqué lors de la traditionnelle interview sur le court. “J’ai été solide du fond, régulier, et agressif sur son revers quand j’en avais l’occasion.” Pour son troisième tour au pays des cowboys, Gaël Monfils, qui n’avait plus atteint ce stade de la compétition en Grand Chelem depuis l’Open d’Australie 2020, affrontera Jannik Sinner (N° 13).
Moutet a bousculé Berettini
Entre Corentin Moutet et Matteo Berrettini (N° 6), le match ne s’est pas déroulé que sur le court. A coups de soutiens bruyants envers leurs protégés respectifs, les deux box se sont défiés. A tel point que Carlos Bernades, l’arbitre, a jugé bon de prendre le micro pour demander aux deux staffs de cesser les batailles de regard entre chaque point. Sur le terrain, c’est l’Italien qui a fini par s’imposer. 7-6, 4-6, 6-4, 6-3 après une empoignade de 3h31.
Lors de l’acte d’ouverture, le Français a perdu son engagement à 2-1 avant de débreaker dans la foulée. Face au canonnier Italien capable de faire pétarder des services à plus de 230 km/h, Moutet a eu trois nouvelles balles de break consécutives à 5-5. En vain. Place au jeu décisif. Là, malgré le public dans sa poche suite à coup dans le dos qui a failli surprendre son adversaire, le gaucher n’a pas fait le poids : 7 points à 2 contre lui.
Deuxième round, le scénario a commencé par s’écrire de façon similaire. Après un échange de breaks, l’actuel 88e du classement ATP est cette fois parvenu à réussir ce qu’il avait manqué dans la manche précédente : un deuxième break, à 5-4 en sa faveur, pour égaliser à une manche partout en profitant d’une double faute.
Seul hic, dans la foulée, il a perdu son service d’entrée. Un retard fatal qu’il n’est jamais parvenu à combler, face à un Romain ne lui laissant pas la moindre occasion de débreak. Lors du dénouement, rebelote : nouveau break dès l’entame en faveur du Romain. Ne concédant, encore une fois, aucune balle de break au cours de cette manche, ce dernier s’est même offert le luxe de plier l’affaire sur l’engagement adverse.
Célébrant avec fierté sa victoire après un match accroché, sous tension dans les tribunes, le Transalpin semblant avoir avalé un meuble en bois massif sera opposé à Ilya Ivashka au troisième tour. En forme, le Biélorusse reste sur huit succès consécutifs après son sacre à Winston Salem, où il s’était imposé 6-2, 6-1 contre Emil Ruusuvuori en demi-finale puis 6-0, 6-2 face à Mikael Ymer en finale.