Après 3h30, Sakkari profite de la blessure d’Andreescu et retrouvera Pliskova
Malgré une blessure à la cuisse gauche, boitante sur le court, Bianca Andreescu a sauvé trois balles de match face à Maria Sakkari. La Grecque s’est finalement qualifiée au bout de la nuit (6-7, 7-6, 6-3) pour son premier quart de finale à l’US Open.
Bianca Andreescu est allée au bout de l’effort. Et même un peu plus loin. Elle aura passé un troisième set en enfer, blessée à la cuisse gauche, boitante, trébuchante après chaque point. Jusqu’à mettre un genou à terre, définitif, face à Maria Sakkari, qui s’est qualifiée pour les quarts de finale où elle retrouvera Karolina Pliskova qui a mis deux heures de moins pour se débarrasser d’Anastasia Pavlyuchenkova.
Pliskova s’est fait moins peur que quatre jours plus tôt, contre Anisimova, lorsqu’elle avait dû sauver une balle de match. Malgré un break de retard par set, la Tchèque n’a jamais perdu le fil. Sakkari, elle, a eu plus de mal. La Grecque a eu besoin de trois sets, deux tie-breaks, 3h30 de jeu, avec une fin de match à 2h15 du matin, à 11 minutes de l’heure la plus tardive pour une fin de rencontre. Andreescu aura sauvé trois balles de match. La Canadienne a fait douter Sakkari jusque dans l’ultime point, mais la Grecque se qualifie finalement pour le premier quart de finale de sa carrière à New York (6-7, 7-6, 6-3).
Andreescu est passée à deux points de conclure dans la deuxième manche. Après avoir remporté le premier set au tie-break, elle a sauvé trois premières balles de manche dans le jeu décisif suivant. Mais Sakkari a fini par prendre le dessus. Il était alors 1h15. Les deux joueuses avaient encore une heure de jeu devant elles.
Le public du court central hésitait alors entre les « Maria ! » et les « Bianca ! », à l’entame du troisième set. Andreescu a réussi à prendre la première mise en jeu de Sakkari. Et puis, au moment de servir, une grimace est apparue sur son visage. La numéro 7 mondiale s’est penchée sur sa cuisse gauche, douloureuse. Au pire moment. Débreakée dans la foulée, Andreescu a demandé à se faire masser. D’abord sur le court, puis pendant trois minutes à l’extérieur.
Sakkari : « Il ne fallait pas que je regarde ce qui se passait de l’autre côté du filet »
Elle est revenue strappée, de plus en plus boitante. Mais a continué de se battre, comme sur ce coup droit gagnant, à 3-3, sur son service. Sakkari a ensuite profité des faiblesses de la Canadienne. La Grecque a enchaîné quelques amorties qu’Andreescu ne pouvait pas aller chercher. La n°7 mondiale s’est plusieurs fois écroulée sur le terrain.
A 4-3, Andreescu est allée trouver un nouveau passing qui a déposé Sakkari. Cette fois-ci, le public avait choisi son camp : seuls les « Bianca ! » d’encouragement tombaient des tribunes. La Canadienne a finalement perdu sa mise en jeu, il était impossible pour elle de s’appuyer sur sa jambe gauche au moment de servir.
Sakkari a eu besoin de quatre balles de match pour faire céder Andreescu. « Je me suis dit qu’il fallait que je me concentre sur moi-même, a expliqué la numéro 18 mondiale après le match. Ce n’était pas évident pour elle. Il ne fallait pas que je regarde ce qui se passait de l’autre côté du filet. » Il était alors un peu plus de 2h15. Trois jours plus tôt, la bataille au 3e tour entre Frances Tiafoe et Andrey Rublev s’était terminée exactement à la même heure.
Pliskova, la victoire sans les aces
Pliskova, elle, a eu besoin de deux manches accrochées pour éliminer la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (7-5, 6-4). La Tchèque avait inscrit 24 aces lors de son deuxième tour contre Amanda Anisimova. Puis 20 au tour suivant face à Ajla Tomljanovic. Dans la nuit de lundi à mardi, Pliskova n’en aura réussi que 6.
La 4e mondiale a concédé son service à deux reprises. Mais elle a, à chaque fois, recollé sans difficulté. Pavlyuchenkova a commis trop de fautes directes : 34, pour 19 coups gagnants.
Pliskova atteint les quarts de finale à New York pour la quatrième fois de sa carrière. En 2016, elle s’était inclinée en finale, face à Angélique Kerber.