Toujours plus grand : Alcaraz conserve son titre à Madrid en battant un excellent Struff
Bousculé par un Jan-Lennard Struff extrêmement agressif, Carlos Alcaraz a trouvé la solution pour s’imposer 6-4, 3-6, 6-3 et triompher à Madrid ce dimanche. A tout juste 20 ans, il est déjà à la tête de quatre Masters 1 000.
Il n’a pas toujours bien joué, il a été bousculé, il a même failli flancher. Mais encore une fois, il a gagné. Carlos Alcaraz a conservé son titre à Madrid en battant difficilement ce dimanche un Jan-Lennard Struff qui a crânement joué sa chance (6-4, 3-6, 6-3 en 2h25), avant de plier dans un troisième set où l’Espagnol a su, comme très souvent, se montrer extrêmement costaud dans les moments-clé.
A tout juste 20 ans (il les a eu le 5 mai, jour de sa demi-finale), Alcaraz décroche au total son quatrième Masters 1000 en autant de finales, c’est dire aussi le goût du bonhomme pour les matches importants (Miami 2022, Madrid 2022, Indian Wells 2023, Madrid 2023). Et encore une fois, même s’il chercher à la chasser à tout prix, il est rattrapé par la comparaison avec Rafael Nadal puisqu’il est le deuxième joueur seulement à s’imposer deux fois d’affilée dans la capitale espagnole depuis son illustre compatriote, en 2012 et 2013.
Autant la présence d’Alcaraz en finale relevait de l’évidence, autant celle de Struff relevait de l’improbable. A 33 ans, le colosse allemand, battu lors des qualifications par Aslan Karastev – face auquel il a pris sa revanche… en demi-finale – était déjà le premier lucky-loser à atteindre une finale en Masters 1000. C’était probablement suffisant à son bonheur, déjà. Mais pas à son ambition.
Après une entame difficile et un break concédé d’entrée (mais aussitôt effacé), Struff a livré une magnifique résistance au favori espagnol. S’il a fini par concéder ce premier set en perdant à nouveau son service à 3-3 après avoir mené 40-15, il s’est mis à vraiment lâcher les cheveaux lors d’un deuxième set de toute beauté, qu’il a dominé et remporté logiquement en produisant un festival de tennis offensif, à l’image de cette magnifique demi-volée de revers pour conclure la manche.
Face à la puissance phénoménale de l’Allemand qui lui rentrait dedans dès le retour de service et frappait à toute vapeur la moindre balle courte, favorisé aussi par les conditions madrilènes un peu comme Sabalenka la veille lors de la finale dames, Alcaraz courbait l’échine. En manque de rythme, dans l’incapacité de faire le jeu comme il aime le faire (seulement 14 points gagnants dans les deux premiers sets contre le double à son adversaire), il doutait et commettait plus de fautes qu’à l’accoutumée.
Au début du troisième set, l’improbable exploit semblait plus qu’envisageable, surtout lorsque Struff se procura une balle de break à 1-1. Mais “Carlitos” la sauva et, en immense champion qu’il est déjà, procéda aux ajustements tactiques nécessaires pour faire dérailler la belle mécanique allemande. Sa force mentale fit le reste, avec un break au quatrième jeu qui lui suffit pour assurer son triomphe.
Un triomphe qui lui permettra ce lundi de revenir à 5 petits points de la place de numéro 1 mondial toujours détenue par Novak Djokovic, qui s’apprête à devoir défendre son titre à Rome, où Alcaraz était absent l’an dernier, mis au repos après avoir fini Madrid avec une blessure à la cheville. Au passage, l’Espagnol, qui n’a plus perdu un match dans son pays depuis deux ans, va aussi détrôner Daniil Medvedev à la Race.
Surtout, il se positionne de plus en plus, dans l’attente du retour espéré de Noavk Djokovic et Rafael Nadal, comme le grand favori de Roland-Garros…