Taylor Fritz : “J’aimerais contribuer à faire grandir le tennis aux Etats-Unis”

Taylor Fritz le reconnaît : il a à la fois la chance et la malchance d’être Américain. La chance, parce que sa nationalité – doublée dans son cas de son ascendance puisque sa mère, Kathy May, a fait partie du top 10 tandis que son père, Guy Fritz, a joué sur le circuit secondaire -, lui a donné des opportunités de développement que beaucoup d’autres n’ont pas eu. La malchance, parce qu’avec son statut de 9eme joueur mondial et de numéro 1 national, il serait une superstar dans de nombreux pays, alors qu’il est relativement anonyme dans le sien.

S’il a connu des pics d’audience aux Etats-Unis à l’époque des McEnroe-Connors, des Agassi-Sampras ou des sœurs Williams, le tennis est en effet à nouveau rentré dans le rang ces dernières années outre-Atlantique, à mesure que les résultats y ont décliné. Ce qui est particulièrement vrai chez les garçons puisque l’on va bientôt “fêter” les 20 ans du dernier titre d’un d’entre eux en Grand Chelem, celui d’Andy Roddick à l’US Open 2003. Autant dire qu’avec son “petit” Masters 1 000 conquis l’an dernier à Indian Wells, qui reste pourtant le Graal de sa carrière, Fritz est très loin de faire le poids chez lui, en termes de popularité, en comparaison des plus grandes stars de basket, de base-ball ou de football américain.

Il le sait et aimerait faire en sorte que les choses changent, tout en connaissant parfaitement les conditions pour cela : “J’aimerais que le tennis grandisse aux Etats-Unis et j’ai toujours espéré que moi et les autres joueurs américains de ma génération puissions y contribuer”, confie ainsi le joueur dans une interview au magazine lifestyle Haute Living. “Mais pour cela, nous avons besoin d’un joueur au top niveau. Nous sommes très gâtés aux Etats-Unis, nous sommes habitués à avoir le meilleur dans tout, donc tant que nous n’aurons pas un joueur qui se bat pour gagner des Grands Chelems, les gens ne s’y intéresseront pas trop.”

Taylor Fritz, en quelque sorte, se bat sur deux fronts pour accroître la reconnaissance de sa discipline : sur le terrain, où il rêve de décrocher son premier sacre majeur – mais bon courage, avec l’émergence de Carlos Alcaraz et la jeunesse éternelle de Novak Djokovic -, et aussi sur les réseaux sociaux, où il forme une bonne équipe avec sa petite amie, l’influenceuse Morgan Riddle.