Suspense, puissance et spectacle : Schwartzman, Rublev et Monfils remportent les premiers matchs de l’UTS Londres
Diego Schwartzman, Andrey Rublev et Gaël Monfils ont respectivement battu Benoît Paire, Casper Ruud et Alexander Bublik lors des premiers matchs de l’UTS Londres.
– Benoît Paire, en fin de quart-temps : “Vous savez combien de morts subites j’ai gagnées à l’UTS ?”
– Jenny Drummond, intervieweuse et commentatrice : “Une ou deux je crois.”
– Benoît Paire : “Non, aucune. Zéro sur cinq.”
Malheureusement pour le Français, ce ratio a encore empiré ce vendredi. Pour le premier match de la Grande Finale UTS disputée à Londres, “The Rebel” s’est incliné à la mort subite contre Diego “El Peque Schwartzman dans le groupe A : 11-17, 13-12, 21-10, 16-17, 5-4. Un scénario similaire à celui de le leur duel de l’UTS Los Angeles, et ayant réussi l’exploit d’être écrit avec plus de rebondissements que la fin du film Les Infiltrés de Martin Scorcese.
Trop de pression. (…) Je cogite trop, c’est mon problème.
Benoît Paire
Après un premier round rondement mené par son adversaire, El Peque est passé proche de perdre également le deuxième. Le natif de Buenos Aires s’est rendu compte, quelques secondes avant la fin, à 13-12, qu’il n’avait pas utilisé sa carte “point compte triple si gagné”. Il l’a alors sortie, pour manquer son service (pas de deuxième balle à l’UTS)… Finalement, il a gagné le rallye suivant pour empocher le quart-temps au point décisif. “Trop de pression, je savais que si je gagnais le point j’étais bien embarqué à deux quart-temps à zéro”, a répondu ensuite The Rebel. “Je cogite trop, c’est mon problème.”
Un peu plus tard, Shwartzman a bien failli profiter à nouveau de ce problème. Alors qu’il était 16-11 dans le quatrième quart-temps, l’ancien 8e mondial a réussi une remontée incroyable, notamment en contournant le filer sur l’un des points, pour revenir à 16-16 et avoir une balle de match au point décisif. En vain, il a commis la faute dès le service sur celui-ci, et a ainsi offert le quatrième quart-tems à Paire. “Muchas gracias Diego, te amo (Merci beaucoup Diego, je t’aime)”, a ensuite. crié ce dernier depuis son banc.
Finalement, lors de la mort subite (au cours de laquelle il faut gagner deux points de suite pour s’imposer), après avoir sauvé quatre balles de match – à 1-0, 2-1, 3-2 et 4-3 – El Peque a bouclé l’affaire sur la cinquième de la rencontre en sa faveur.
Rublev a fracassé la balle contre Ruud
Vainqueur de la précédente étape de l’UTS, disputée à Francfort, Andrey “Rublo” Rublev a laissé son bras animé par la foudre s’abattre sur le pauvre Casper “The Ice Man” Ruud dans le deuxième match de la session de journée, pour l’emporter trois quart-temps à un dans le groupe A : 12-14, 19-8, 18-12, 18-9.
Et le Russe aurait même pu boucler l’affaire plus rapidement. Alors qu’il menait 11-6, il a finalement laissé échapper le premier quart-temps. À 11-7, il a notamment vu son adversaire utiliser, et convertir, sa carte 3 point faire passer le score à 11-10. Moins précis dans le money time Rublo s’est finalement incliné 14-12 sous les yeux d’Alphonse Aareola, gardien international français jouant actuellement à West Ham.
Il (Andrey Rublev) ne se rend compte de rien, à part taper le plus fort possible.
Casper Ruud
Pas de quoi le perturber. D’entrée de deuxième quart-temps, Rublo a remis sa stratégie favorite en place : fracasser la balle, si possible sur chaque frappe. Efficace. Il a fini par concasser Ruud, en enchaînant les caramels bien salé. Et avec bien plus de lâcher-prise dans ses coups que lors des interviews de fins de round. À tel point que le Norvégien l’a charrié après le troisième quart temps répondant de manière inaudible, sans barbe, pour l’imiter.
“Il (Rublev) ne s’en est même pas rendu compte”, a fait remarquer l’intervieweur. “Non, il ne se rend compte de rien à part taper aussi fort qu’il peut dans la balle (sourire)”, à rétorquer Ruud. “Il joue incroyablement bien. Je vais voir ce que je peux faire pour la suite.” Pas grand-chose. Après l’avoir rapidement distancé, “Rublo” a mis le double de points de “The Ice Man” dans le quatrième quart-temps.
Comme à LOs Angeles, Monfils s’offre Bublik après un match-show
Lors de l’UTS Los Angeles, Gaël “La Monf” Monfils s’était imposé trois quart-temps à zéro face à Alexander “The Bublik Ennemy” Bublik. Cette fois, le Français a laissé un round au Kazakhstanais. Victoire 14-12, 10-16, 17-7, 20-13 dans la première rencontre du groupe B.
Que ce soit raquette ou micro en main, le Tricolore, maître du divertissement, a régalé le public. En montrant également que ses longues gambettes n’étaient pas uniquement bonnes pour le tennis. À la fin du premier round, gagné d’un souffle, “La Monf” a ambiancé la salle en dansant avec Nathanaël Pierre, son kiné qu’il a désigné comme coach pour la compétition.
Il faut faire courir les vieux.
Alexander Bublik
Après la perte du deuxième quart-temps, Monfils, suant à grosses gouttes, faisant ses 37 ans, a subi les vannes de Bublik. “Je l’ai fait courir ? Oui, il faut faire courir les vieux”, a répondu ce dernier lors de l’interview de fin de quart-temps. “Il a raison, je suis vieux, j’ai besoin d’un petit moment pour respirer”, a concédé Monfils dans la foulée. “Mais être vieux, ça signifie aussi être sage. Je vais avoir besoin d’utiliser cette qualité pour la suite.”
Mission accomplie. Dans les troisième et quatrième quart-temps, le Parisien de naissance a parfaitement su bâtir sur les erreurs adverses, notamment au service, pour construire sa victoire. Tout en réussissant ça et là des frappes spectaculaires dont il a le secret. A l’instar d’un coup contournant le filet pour mener 15-6 dans le quatrième quart-temps. Avant de boucler la rencontre quelques instant plus tard, sur un service à la cuillère.