Rune : “Je ne veux pas finir n°6, je veux être n°1”
Le Danois Holger Rune ne s’intéresse qu’au sommet. Et il l’assume.
Holger Rune n’est pas là pour être un outsider. Il est là pour devenir le patron. Et le Danois, comme toujours, assume cette ambition parfois dévorante. Alors quand on lui demande s’il est satisfait du grand bond en avant réussi en un an depuis cette même tournée américaine, il reste fidèle à sa ligne de pensée.
“Je suis heureux d’être le sixième joueur mondial, mais je ne suis pas satisfait”, a-t-il ainsi confié à l’ATP à Toronto cette semaine. “Je ne veux pas m’arrêter au numéro 6, je veux être le numéro 1, ce n’est pas un secret. En ce moment j’essaie aussi de travailler dix fois plus dur qu’en début d’année alors j’espère que ça va payer.”
Il reste que ce fut à la suite de cette défaite au troisième tour de l’US Open face à Cameron Norrie (7-5, 6-4, 6-1) que Rune, qui n’a aujourd’hui que 20 ans, décida que les choses n’avançaient pas assez vite à son goût. “Je me suis vraiment dit ‘Ok, je ne veux pas être 30e joueur mondial et y rester. Je veux être meilleur et accomplir de grandes choses, et je ne veux pas gâcher mon potentiel’. Alors j’ai travaillé très dur.” Ce n’est pas comme si ce n’était pas déjà le cas à l’époque mais Rune est une boule d’énergie qui ne connaît pas la panne, remplie de la fougue de la jeunesse et du feu de l’ambition.
“Quand je veux quelque chose, je suis prêt à tout”
“J’ai beaucoup progressé, mentalement et physiquement. J’ai pris tout plus sérieusement et j’étais décidé à me donner à fond chaque jour et sur chaque tournoi. Rune veut tout et tout de suite, avec une intensité qui n’allait jamais manquer de froisser certains de ses rivaux. “Avant je pensais que je travaillais dur, mais je n’en voyais pas les résultats, alors je me suis mis à travailler dix fois plus fort. Cela a toujours été comme ça avec moi : quand je veux quelque chose, je suis prêt à tout.”
Evidemment Rune – comme nous tous – est bien conscient qu’il y aura probablement un grand obstacle à ses rêves de domination du circuit : Carlos Alcaraz. Mais Rune a déjà prouvé qu’il avait le jeu pour tenir tête à l’Espagnol, alors il ne perd pas encore le sommeil en pensant à cette rivalité. “Je l’apprécie vraiment”, jure-t-il.
“Les rivalités ont un rôle très important à jouer car elles grandissent le sport. Cela crée plus d’intérêt parce que lorsqu’il n’y a qu’un seul grand joueur, évidemment c’est bien pour lui, mais ce n’est pas aussi compétitif qu’avec plusieurs. Ce que Roger, Rafa et Novak ont fait, et ce que Borg et McEnroe avaient accompli avant eux, ça a porté le tennis dans une autre dimension. Espérons qu’on puisse faire de même.”