Rublev n’a pas oublié ses folies de jeunesse avec Medvedev
Andrey Rublev garde des souvenirs vifs de ses jeunes années sur les courts avec Daniil Medvedev.
Andrey Rublev et Daniil Medvedev ont quasiment grandi ensemble sur les courts de tennis. Le premier cité, qui dans les résultats est à la traîne par rapport à son aîné d’un an, n’a toujours pas oublié le temps où ils avaient tous les deux bien du mal à tenir leurs nerfs raquette en mains. Medvedev y est bien parvenu aujourd’hui afin de se créer le palmarès qu’on lui connaît mais pour Rublev, qui s’est lui aussi taillé un joli CV quand même, ça reste quand même un chantier en cours.
Mené 4-2 dans leurs duels, il s’est confié au fil du temps sur certaines anecdotes de leur enfance qui décrivaient bien le type de caractères des deux apprentis champions.
“Nous étions complètement fous sur le court, on passait notre temps à casser des raquettes et à se plaindre”, confiait ainsi Rublev.
“On pouvait passer dix minutes sur chaque échange, enchaîner les lobs jusqu’à l’épuisement. Quand l’un ratait un lob, c’était parti pour trois minutes de larmes et de raquettes balancées. On jouait sans juges de ligne alors ça allait. Personne ne s’est tué en regardant ça. Mais bon à chaque point c’était reparti : dix minutes d’échange, trois minutes de larmes, l’un qui se roule par terre après avoir gagné un point et l’autre qui lance un ‘tout est horrible’ en pleurant. Et ça pouvait durer trois ou quatre heures. Moi je lançais mes raquettes en pleurant, pas Daniil : lui, il jetait seulement ses raquettes et se mettait à hurler sur tout ce qui bougeait autour de lui. Quelqu’un passait et s’entendait dire d’aller au diable, moi je mangeais la terre battue du court”, ajoute aussi Rublev en souvenir du bon vieux temps.
Mais même à cet âge-là, Rublev avait été frappé par la mentalité de son compatriote. “Ce dont je me souviens au sujet de Daniil c’est qu’il était déjà le plus grand compétiteur que j’avais jamais vu : à 7 ans déjà il pouvait faire du lob pendant des heures juste pour gagner.”
Si leur rivalité a forcément pris de l’ampleur au fil de leurs ambitions respectives, Rublev affirme que l’affaire reste saine entre les deux amis. “On s’est poussé à devenir meilleurs, on est toujours content des victoires de l’autre et triste de ses défaites.”