Nadal n’a pas renoncé à Roland-Garros (même si son niveau actuel l’y autoriserait)

Expédié du tournoi de Rome par Hubert Hurkacz (6-1, 6-3), Rafael Nadal constate qu’il est moins compétitif qu’il l’espérait. Mais il est plus proche d’aller au bout de son pari consistant à gagner Roland-Garros que de renoncer.

Rafael Nadal, Rome 2024 Rafael Nadal, Rome 2024 | © Inside / Panoramic

Rafael Nadal va-t-il jouer Roland-Garros 2024 ? Ce n’est toujours pas certain, même si l’Espagnol a été plus rassurant pour ses fans au micro que sur le campo centrale de Rome, samedi sous le soleil italien.

Dès le tirage au sort du Masters 1000 italien, il est apparu que le premier gros test de Nadal serait un deuxième tour éventuel contre Hubert Hurkacz, neuvième mondial et récent vainqueur à Estoril.

Le passage au révélateur a été d’une implacable netteté : le Polonais a expédié le quatorzuple vainqueur de Roland-Garros (6-1, 6-3) avec une supériorité qui ressemblait à celle de sa victoire contre Roger Federer à Wimbledon 2021 (6-3, 7-6, 6-0). Normalement on ne bat pas Federer comme ça sur le central de Wimbledon, on ne fesse pas Nadal sur la terre de Rome. Mais Hurkacz, placé sur le chemin des légendes du tennis au moment de leur crépuscule, si.

Nadal a deux options

Nadal répète depuis un mois qu’il ne s’alignera à Roland-Garros que s’il se sent capable de fournir les efforts qui l’y rendront compétitif. A deux semaines et demies du premier tour, il y a de quoi trembler.

« Il y a deux façons de voir le choses, a répondu Nadal au Foro Italico, alors qu’il était une nouvelle fois questionné sur sa présence à Roland-Garros.

La première consiste à dire : “OK, je ne suis pas prêt, je ne joue pas assez bien. C’est le moment de prendre une décision et de dire que je ne jouerai pas Roland-Garros”.

L’autre consiste à accepter la réalité sportive du jour et se dire qu’on va travailler aussi convenablement que possible pour que les chose soient différentes dans deux semaines.

les choses ne sont pas très claires dans ma tête à l’heure où nous nous parlons, mais…

Rafael Nadal

Vous pouvez imaginer que les choses ne sont pas très claires dans ma tête à l’heure où nous nous parlons. Mais si je devais vous avouer de quelle option ma tête est la plus proche, je vous dirais : être à Roland-Garros et donner mon maximum. J’ai quelques petits soucis physiques mais pas assez gros pour décider de renoncer au plus gros événement de ma carrière.

Voyons comment je me sentirai mentalement demain, après-demain, dans une semaine. Si je me sens prêt à le faire, j’essaierai d’y être et d’y jouer ma chance comme je l’ai fait ces quinze dernières années (vingt, ndlr), (même si) aujourd’hui ça semble impossible. »

Nadal voulait se lâcher à 100%

Dans la courte partie espagnole de la conférence de presse, Nadal a indiqué qu’il avait vécu samedi « un moment difficile, frustrant à bien des égards », mais confirmé qu’il était « plus proche » de tout tenter que de renoncer. « La question maintenant est : quel est le bon plan à d’entraînement à mettre en place pour que je sois meilleur ans deux semaines ? »

Nadal avait précisé à l’issue de son match contre Zizou Bergs au premier tour que le moment était venu pour lui de se lâcher physiquement à 100%, quitte à se blesser, pour se hisser enfin au niveau requis.

Le scénario du jour fait qu’il n’a même pas été possible de lui poser la question. Sa défaite a été essentiellement tennistique – incapacité à inquiéter Hurkacz sur son service, qualité de balle trop pauvre pour inquiéter le Polonais – mais l’impression qu’il a donnée sur le court n’était pas celle d’un joueur capable de se déplacer sans arrière-pesée.

La saison 2024 sur terre battue de Nadal :

  • Bat Cobelli – Barcelone
  • Battu par De Minaur – Barcelone
  • Bat Blanch – Madrid
  • Bat De Minaur – Madrid
  • Bat Cachin – Madrid
  • Battu par Lehecka – Madrid
  • Bat Bergs – Rome
  • Battu par Hurkacz – Rome

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