Murray confirme la fin de sa carrière à l’issue des Jeux olympiques

Triple vainqueur en Grand Chelem, Andy Murray jouera son dernier tournoi à Paris.

Andy Murray, Rio 2016 Andy Murray, champion olympique à Rio en 2016 (BPI / Panoramic)

Après des mois de supputations quant au lieu à la date exactes de sa retraite, Andy Murray a confirmé que sa carrière de joueur de tennis professionnel prendra fin à l’issue des Jeux olympiques.

Le Britannique a préféré l’annoncer par un message sobre, discret, publié sur les réseaux sociaux, plutôt que par un long discours en vidéo ou une conférence de presse bondée.

“Je suis arrivé à Paris pour mon tout dernier tournoi de tennis”, a-t-il écrit via X et Instagram.

“Jouer pour la Grande-Bretagne m’a fait vivre, de loin, les semaines les plus mémorables de ma carrière, et je suis extrêmement fier de pouvoir le faire une dernière fois.”

Cette façon de dévoiler au monde une décision si importante est représentative de l’humilité de Murray, et s’inscrit dans la logique des derniers mois au cours desquels il n’a pas voulu donner énormément d’informations à propos des décisions concernant son avenir.

En février, le triple vainqueur en Grand Chelem avait annoncé qu’il ne jouerait “probablement pas au-delà de l’été.” Depuis, il était resté réservé, presque pudique, quant au moment précis choisi pour se retirer. En déclinant une cérémonie d’adieux dans son bien-aimé Queen’s le mois dernier, avant de de recevoir un hommage digne de ce nom à Wimbledon deux semaines plus tard.

Frappé par un kyste au dos dont il a été opéré juste avant “Wim”, l’Écossais n’a pas pu s’offrir une dernière danse en simple sur le gazon de deux de ses trois titres en Majeurs, le troisième ayant eu lieu à l’US Open. Mais il a pu participer en double avec son frère, Jamie. S’ils se sont inclinés au premier tour, l’essentiel était ailleurs : l’ancien numéro 1 mondial a eu droit à des adieux poignants, sur le Centre Court.

Certes, à Wimbledon, il a remporté deux des trois plus grands titres, mais il a toujours affirmé avoir vécu plusieurs de ses meilleurs souvenirs pendant les Jeux olympiques.

Éliminé au premier tour à Pékin en 2008, il a ensuite réussi l’un de ses plus grands accomplissements en remportant l’or à Londres en 2012. En s’imposant 6-2, 6-1 6-4 face à un Roger Federer qui l’avait privé du titre un mois plus tôt, sur le même court mais pour Wimbledon, alors que son palmarès était encore vierge en Grand Chelem.

En 2016 à Rio, Murray est devenu le seul homme dans l’histoire du tennis à s’être offert deux sacres olympiques en simple, en battant cette fois Juan Martin del Potro en finale.

Les J.O., en représentant son pays, ont donc des allures de dernière scène idéale pour celui qui s’est imposé comme l’un des plus grands sportifs britanniques de tous les temps.

Pour le natif de Glasgow, une troisième médaille aurait des allures de cerise sur le gâteau. Mais, étant donné ses récents problèmes physiques – en plus du fait que la terre battue soit la surface qu’il affectionne le moins – le voir triompher serait une énorme surprise.

Néanmoins, s’il y a une chose à retenir de la carrière fantastique de Murray, c’est qu’il ne faut jamais l’enterrer.

Au sein d’une ère sans précédent regroupant les trois meilleurs joueurs masculins de tous les temps, Murray est parvenu à se bâtir un palmarès colossal. En remportant 46 titres en simple sur le circuit principal – dont trois en en Grand Chelem et un au Masters -, en jouant 11 autres finales en Majeur, en étant numéro 1 mondial et e gagnant la Coupe Davis avec la Grande-Bretagne.

Après une opération de la hanche à deux doigts de mettre fin à sa carrière en 2019, Murray a réussi un retour que beaucoup pensaient impossibles. Il est parvenu à jouer cinq années de plus en simple, alors que tous les précédents cas médicaux similaires indiquaient que ce n’était pas faisable. Plus fort encore, avec sa hanche en métal, il est parvenu à remonter jusqu’au 36e rang mondial, et à remporter un titre, à Anvers en octobre 2019.

Ceux qui ont pu le suivre pendant ses 19 années de carrière savent qu’il est capable de tout.

Mais peu importe que “Sir Andy” réussisse ou non un dernier exploit à Paris, sa présence sera synonyme de belle (dernière) fête.

Le monde du sport pourra faire ses adieux à l’un de ses membres les plus illustres, avant qu’il ne commence un nouveau chapitre – celui de la vie après le tennis.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *