Medvedev : “Sinner a mieux su exploiter ma fatigue que mes précédents adversaires”
Battu par Jannik Sinner en finale de l’Open d’Australie après avoir mené deux sets à rien, Daniil Medvedev mettait plus en avant les mérites de son adversaire que son propre étiolement physiquement au fil du match.
Il en faut plus qu’une défaite en finale de Grand Chelem après avoir mené deux sets à rien pour couper la parole à Daniil Medvedev. Généralement, c’est même plutôt le contraire. Après avoir connu face à Jannik Sinner ce samedi le même cauchemar qu’il avait déjà vécu contre Rafael Nadal il y a deux ans en ces mêmes lieux, le Russe s’est, comme toujours, montré particulièrement prolixe devant les médias lors d’une conférence de presse où, fair-play, il a surtout mis en avant les mérites de son adversaire plus que son propre étiolement physique palpable en fin de match.
“Ce n’est pas comme si, à deux sets à rien, je m’étais soudainement arrêté de jouer. Je n’ai pas vraiment fait de grosses erreurs.
Daniil Medvedev
“Ce n’est pas comme si, à deux sets à rien, je m’étais soudainement arrêté de jouer et mis à faire des ronds du fond de court”, a-t-il ainsi déclaré. “Je n’ai pas vraiment fait de grosses erreurs. Ce qui s’est passé, c’est qu’il a commencé à mieux jouer, un peu différemment aussi sur le plan tactique pour s’adapter au tennis très agressif que je lui proposais. Bien sûr, j’ai commencé à fatiguer un peu mais comme lors de mes précédents matches ici. La différence, c’est que mes précédents adversaires n’avaient pas su en profiter, ou alors ils étaient fatigués aussi. Jannik, lui, ne semblait pas fatigué à la fin. Au contraire, il jouait mieux.”
Le protégé de Gilles Cervara a, en tout cas, refusé de parler d’effondrement physique. “C’est vrai que j’ai décliné un peu, notamment au service. Mais j’ai essayé, jusqu’au bout. J’ai couru, je me suis battu, j’ai tout donné. J’ai vraiment essayé de changer la dynamique du match à mon tour, mais je n’y suis pas parvenu. Je reste fier de moi-même, malgré tout. La seule question que je me pose, c’est : ‘est-ce que j’ai vraiment gardé mon niveau d’agressivité dans le troisième set ou est-ce que j’ai commencé à le perdre un peu ?’ Dans ma tête, je crois que je suis resté à fond. Mais mon corps, peut-être moins.
Le numéro 3 mondial, en tout cas, est apparu moins abattu devant medias qu’il ne l’était en 2022 au terme de sa finale perdue contre Nadal, après laquelle, déçu du soutien inconditionnel du public pour son adversaire, il avait évoqué la fin de ses rêves d’enfant.
“C’est un sentiment différent, des circonstances différentes, a-t-il commenté. “Aujourd’hui, je rêve plus que jamais mais ce sont des rêves d’un adulte de 27 ans, plus ceux d’un enfant (…). Quoi qu’il en soit, je n’ai pas vraiment pensé à ce match contre Rafa, j’ai vraiment essayé de mettre ça derrière moi. Donc je pense que ça n’a eu aucune influence sur le résultat d’aujourd’hui.”
Otherwise there would be many, many matches during the season where I would lose.