Fritz : “J’ai eu plus de répit contre Nadal, Federer et Djokovic que face au jeu d’Alcaraz”

Qu’est-ce qui rend le tennis de Carlos Alcaraz si invincible actuellement ? Pour y répondre, qui de mieux placé que Taylor Fritz, battu en quart de finale du Masters 1000 de Miami pour son premier affrontement avec l’Espagnol.

Corrigé 6-4, 6-2 en 1h18 dans la nuit de jeudi à vendredi, heure française, le 10e joueur mondial n’a pas tari d’éloges à propos du numéro 1 lors de sa conférence de presse d’après match.

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Il (Carlos Alcaraz) peut jouer d’un tas de façon différentes.

Taylor Fritz

“Ce n’est même pas ce que j’ai vu aujourd’hui, c’est ce que je vois de lui depuis un moment maintenant”, a déclaré l’Américain. “Je l’ai dit il y a un an quand je l’ai vu jouer, aussi jeune soit-il, il sait déjà tout faire. Il peut venir au filet, vous faire des amorties, vous lober, il est incroyablement rapide, puissant, il est bon en coup droit et en revers.”

Des déclarations faisant écho à celles de nombreux observateurs du tennis : Alcaraz a un jeu extrêmement complet, a fortiori pour un “gamin” de 19 ans.

“C’est très rare de voir quelqu’un d’aussi jeune si… développé dans son jeu, sans vraiment avoir de point faible à travailler”, a ajouté Fritz. “Il peut jouer d’un tas de façon différentes, avec plein de plans de jeu différents pour s’adapter aux joueurs grâce à tous les outils qu’il a pour gagner un match. Je dirais que même Rafa (Nadal), Roger (Federer) et Novak (Djokovic) n’étaient pas aussi complets à cet âge.”

Alcaraz, en comparaison avec le Big 3

Alors qu’il a affronté chacun des membres du Big 3 au moins deux fois sur le circuit, Fritz a eu droit à une question sur les différences entre le fait de mesurer à Alcaraz et au trio Nadal, Federer, Djokovic.

“J’ai clairement l’impression d’avoir eu plus de répit contre ces gars (Nadal, Federer, Djokovic) que pendant ce match (contre Alcaraz)”, a-t-il expliqué. “Je pense qu’il a un style de jeu différent. Novak s’appuie sur de longs rallyes, pour vous mettre peu à peu hors de position et vous étouffer. J’ai quand même l’impression que je peux tenir ces rallyes et avoir des occasions d’attaquer.”

Lors de son duel contre Alcaraz, Fritz s’est senti opposé à un adversaire presque injouable, constamment en train de l’agresser.

“Dès les premiers jeux du match, il a fait beaucoup de coups gagnants”, s’est-il rappelé. “Il m’a fait mal dans des situations où, normalement, les autres joueurs ne me font pas mal, ou moins mal. Je l’ai trouvé plus offensif (que les autres joueurs), et il m’as mis beaucoup plus sous pression.”

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Lors des premier jeux, son niveau était intenable, j’étais submergé.

Taylor Fritz

Le Californien a ajouté qu’il ne s’était pas senti dans le dur tout au long de la rencontre, mais qu’aux moments où Alcaraz passait la vitesse supérieur, il lui était difficile de rivaliser. Notamment au début des hostilités.

“Pendant les trois premiers jeux, son niveau était insoutenable”, a-t-il confié. “Il lâchait des coups gagnants sur des deuxièmes services que je lui envoyais au corps à 110 mph (177 km/h). J’avançais dans le terrain pour frapper des gros revers croisés, il me sortait des revers long de ligne gagnants, en appuis ouverts.”

“Il n’a pas eu ce niveau tout le match”, a-t-il continué. “Mais il est capable de le produire. Et lors des premiers jeux, c’était assez extraordinaire, j’étais submergé.”

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