En finale d’Indian Wells, Medvedev visera un “quatre à la suite” quasi-historique
S’il s’impose ce dimanche en finale du Masters 1 000 d’Indian Wells, Daniil Medvedev signera un quadruplé (consécutif) de tournois qui le placerait haut dans la hiérarchie des vertigineuses séries de succès.
Daniil Medvedev est un homme de séries, qui marche plus que quiconque à la confiance, et celle qu’il est en train d’établir en ce début de saison 2023 est en passe de devenir historique. En se qualifiant samedi pour la finale du Masters 1 000 d’Indian Wells aux dépens de Frances Tiafoe, le Russe visera ce dimanche un quatrième titre consécutif en cinq semaines, dans la foulée de ses sacres à Rotterdam, Doha et Dubai.
Il faut remonter à 2016 pour retrouver trace d’un homme, Andy Murray en l’occurrence, auteur d’un tel quadruplé en un laps de temps aussi court. A une petite différence près : à l’époque, le Britannique, vainqueur successivement à Pékin, Shanghai, Vienne et Paris, s’était accordé une pause d’une semaine au cours de cet automne meurtrier qui lui avait permis de conquérir la place de numéro 1 mondial.
Medvedev, lui, ne s’est accordé aucune semaine de répit depuis le début de sa série et ce laps de temps sur cinq semaines est lié au fait que le Masters d’Indian Wells s’étire sur dix jours, occupant donc deux semaines dans le calendrier.
En 2005, Roger Federer avait lui-même, à la même période, gagné quatre titres d’affilée mais sur sept semaines, parce qu’il avait triomphé dans le lot à Indian Wells et Miami (après Rotterdam et Dubai), et qu’il y avait eu en plus une semaine de Coupe Davis au milieu de tout ça, à laquelle le Suisse n’avait pas pris part.
En fait, si Medvedev venait à triompher une nouvelle fois ce dimanche, il faudrait plutôt remonter à 1981 pour trouver mieux : cette année-là, Ivan Lendl avait remporté cinq titres en autant de semaines, de Madrid à Cologne en passant par Barcelone, Bâle et Vienne. Et ce sur deux surfaces différentes (terre battue et indoor) ! Le Tchécoslovaque avait même enchaîné avec un sixième puis un septième et un huitième titres d’affilée à Buenos Aires, au Masters et à Delray Beach, mais avec cette fois quelques semaines de repos et une inter-saison entre-temps.
A l’époque, Lendl avait alors aligné sa meilleures série, avec 44 victoires consécutives. Medvedev en est encore loin mais avec désormais 19 victoires de rang, il commence à tutoyer des altitudes rarement atteintes. S’il s’impose ce dimanche en Californie, il égalerait sa meilleure série, lui qui fait partie des 25 joueurs dans l’ère Open à avoir déjà signé 20 victoires consécutives sur le circuit principal.
Par joueur, les meilleures séries de victoires dans l’ère Open
- Björn Borg 49 (1978)
- Guillermo Vilas 46 (1978)
- Ivan Lendl 44 (1981-82)
- Novak Djokovic 43 (2010-11)
- John McEnroe 42 (1983-84)
- Roger Federer 41 (2006-07)
- Jimmy Connors 37 (1974)
- Thomas Muster 35 (1995)
- Ilie Nastase 33 (1972)
- Rafael Nadal 32 (2008)
- Rod Laver 29 (1969)
- Jose-Luis Clerc 28 (1981)
- Andy Murray 28 (2016-17)
- Pete Sampras 27 (1994)
- Andre Agassi 26 (1995)
- Jim Courier 25 (1992)
- Arthur Ashe 23 (1968)
- Kent Carlsson 23 (1988)
- Juan Martin Del Potro 23 (2008)
- Manuel Orantes 22 (1976)
- Boris Becker 21 (1986)
- Mats Wilander 21 (1988)
- Stefan Edberg 21 (1990)
- Stan Smith 20 (1972)
- Medvedev 20 (2020)