Djokovic : “Je ne sais pas si je pourrai jouer (en quart de finale de Roland-Garros)”

En conférence de presse, Novak Djokovic est revenu sur sa blessure au genou droit contractée lundi en huitième de finale de Roland-Garros.

Novak Djokovic, Roland-Garros 2024 Novak Djokovic, manipulé au genou droit en huitième de finale à Roland-Garros en 2024 (Action Plus / Panoramic)
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Victoire épique est synonyme de routine pour Novak Djokovic. Après son succès en 4h29 terminé à 3h06 du matin – soit le match le plus tardif de l’histoire de Roland-Garros – face à Lorenzo Musetti au troisième tour, le numéro 1 mondial a remporté un nouveau duel en cinq manches. De 4h39 cette fois, contre Francisco Cerúndolo en huitième de finale. Après un scénario rocambolesque.

Vainqueur 6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3, le Serbe s’est blessé au genou droit en début de deuxième manche. Semblant à l’agonie, mené 4-2 dans le quatrième set, il est parvenu à revenir d’outre-tombe. Grâce aux anti-douleurs, comme il l’a expliqué en conférence de presse, mais en étant inquiet quant à ses chances de se présenter sur le terrain mercredi pour son quart de finale prévu face à Casper Ruud.

Djokovic avait déjà une gêne au genou

Novak Djokovic : Ça fait deux semaines environ que j’ai une légère gêne au genou droit. Mais ce n’était pas vraiment une blessure préoccupante. J’ai joué plusieurs tournois avec. Il n’y a pas eu de problème avant aujourd’hui (lundi).

En fait… C’est probablement l’usure. Mais c’est vrai que cela faisait deux semaines que cela me gênait un peu. Néanmoins, je n’avais pas l’impression d’être impacté sur le court. Dès que je m’échauffais, ça allait bien, je pouvais courir, faire des grands écarts. Ce n’était pas un problème une fois que j’étais chaud. À froid, je sentais cette gêne.

C’est vrai que, ces derniers jours, on avait fait particulièrement attention à mon genou avec le kiné. en ayant la crainte que quelque chose arrive.

Quand et comment Djokovic s’est blessé

Novak Djokovic : Au troisième jeu du deuxième set, j’ai glissé. C’est à ce moment que je me suis fait mal au genou. J’ai commencé à sentir une douleur.

Ça m’a empêché de jouer mon jeu pendant deux sets, deux sets et demie. Je ne voulais pas faire d’échanges trop longs.

Sa victoire au bout de la nuit contre Musetti a-t-elle joué sur sa blessure ?

Novak Djokovic : Le fait d’avoir fini tard il y a deux jours (contre Lorenzo Musetti) n’a pas aidé, ni le sommeil, ni le biorythme, ni la récupération. Mais je me sentais très bien en entrant sur le court aujourd’hui, aussi bien que l’on pouvait se sentir étant donné les circonstances. J’ai très bien joué le premier set.

J’ai dormi une grande partie de la journée hier (dimanche). J’ai fait beaucoup de travail avec le kiné, beaucoup d’exercices dans l’eau, pour réduire la tension des articulations et des muscles. J’ai essayé d’avoir une bonne nuit de sommeil, ce qui a été le cas. Donc, je suis arrivé sur le court bien échauffé. Premier set impeccable.

Je n’ai pas eu l’impression que le match précédent m’avait tellement affecté. Là, j’ai joué plus de 4 heures et demie (4h39 exactement). C’était plus long que le match contre Musetti (4h29). Donc ça veut dire que physiquement (excepté la blessure au genou), j’étais bien. J’avais bien récupéré.

C’est une blessure imprévisible. Ce sont des choses qui arrivent. Tu es sur le court, tu glisses, tu fais un faux mouvement, tu te fais mal. Et puis c’est sur une partie probablement plus faible de mon corps, qui était déjà un peu peu touchée comme je l’ai expliqué. Maintenant, je vais travailler avec mon équipe médicale, me concentrer sur mon temps de récupération et mon genou.

Comment Djokovic a lutté contre la douleur

Novak Djokovic : J’ai demandé le traitement du kiné, une interruption médicale, pour essayer de résoudre le problème. Après le troisième set, j’ai demandé un autre médicament (anti-douleur). C’était la dose maximale, qui prend à peu près 30, 35 minutes pour faire effet. Ce qui m’amenait à la fin du quatrième set, où les choses ont commencé à aller mieux pour moi. Et effectivement, j’ai commencé à me sentir moins restreint dans mes mouvements.

Pendant le cinquième set, je n’ai pas ressenti de douleur. Mais l’effet des médicaments ne va peut-être pas durer très longtemps. On va faire des tests. D’autres tests demain, parce que nous en avons déjà juste après le match. J’ai eu des nouvelles positives, mais quelques inquiétudes. Nous verrons demain.

Djokovic a songé à abandonner

Novak Djokovic : À chaque fois qu’il faisait des amorties ou changeait de direction, je ne me sentais pas assez bien pour courir. À tel point que je me suis demandé si je devais continuer ou pas.

A quel moment me suis-je dit qu’il faudrait peut-être arrêté ? Tout de suite. Quand je me suis blessé, le kiné est venu, j’ai pris un temps mort médical. Le jeu d’après, j’ai vu que les soins ne m’avaient pas vraiment aidé, même si le kiné avait fait de son mieux. À ce moment je me suis dit : “On ne peut pas résoudre les choses, on peut juste essayer de les arranger, au mieux, pour permettre que je continue à jouer.”

J’ai bien vu que je n’étais plus à 100 %, je n’arrivais plus à changer de direction comme je le souhaitais, à courir comme avant. Il (Francisco Cerundolo) l’a vu, il a fait beaucoup d’amorties. Sur la plupart d’entre elles, je n’ai même pas bougé. Si j’ai continué, c’est parce que je voulais voir si les anti-inflammatoires allaient me permettre de réduire la gêne. Et c’est ce qui s’est passé.

Djokovic est-il confiant quant à sa capacité à jouer son quart de finale ?

Novak Djokovic : La bonne chose, dans un tournoi Grand Chelem, c’est que vous avez un jour de repos entre les matchs, qui permet de mieux guérir. Mais je ne sais pas ce qu’il se passera demain (mardi) et si je serai en mesure d’aller sur le terrain après-demain (mercredi). Je l’espère.

Aujourd’hui je suis tombé. J’ai survécu. J’ai gagné. Mais est ce que je pourrai jouer le prochain match ? Je ne sais pas, je dois faire plus d’examens médicaux, je ne connais pas la gravité de ma blessure. Est ce qu’on aurait pu l’éviter ? Peut-être, en prenant davantage soin des courts pendants les sets (pendant le match, il a demandé, en vain, au superviseur à ce que le filet soit passé tous les deux changements de côté, afin que le court soit moins glissant).

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