Djokovic a eu chaud : “Ce n’était pas du tout un match agréable”
Novak Djokovic, qualifié ce mardi pour sa 11ème demi-finale de l’Open d’Australie aux dépens de Taylor Fritz, a reconnu avoir beaucoup souffert face à la qualité de jeu de l’Américain mais aussi en raison des chaudes températures.
Après avoir disputé face à Dino Prizmic le plus long premier tour en Grand Chelem de sa carrière, après avoir ensuite sauvé quatre balles de deux sets à un contre lui face à Alexei Popyrin au deuxième tour, Novak Djokovic a connu un nouvel épisode de souffrance ce mardi à l’Open d’Australie contre Taylor Fritz, qu’il a fini par battre en quatre sets et 3h45 de jeu (7-6(3), 4-6, 6-2, 6-3).
Au-delà de la résistance acharnée de l’Américain, qui a sauvé les 15 premières balles de break auxquelles il a fait face dans les deux premiers sets – un “record” pour Djokovic, qui a finalement breaké à quatre reprises dans les deux suivants -, le Serbe a reconnu avoir beaucoup souffert de la chaleur (31 degrés à l’ombre) qui a transformé la Rod Laver Arena en rôtissoire pendant une bonne partie de ce match, débuté en fin d’après-midi.
“Je peux vous dire que j’avais hâte que l’ombre recouvre entièrement le stade”, a souri Djokovic, finalement exaucé sur ce plan au début du deuxième set. “On a commencé par un jeu de 16 minutes (où il a laissé échapper trois balles de break d’entrée, NDLR), qui nous a mis tout de suite dans le dur. Ensuite, tout le premier set a été serré, avec beaucoup de rallyes très exigeants. Cela m’a fait mal d’autant que, de son côté, il jouait de manière très agressive, servait bien et me faisait beaucoup courir. J’ai vraiment souffert durant les deux premiers sets.”
Cela s’est vu, particulièrement lors d’un deuxième set où le numéro 1 mondial a paru accuser le coup de ses efforts effectués pour remporter le premier, au terme d’un superbe tie break et après avoir frôlé la correctionnelle à 5-4, 15-40 sur son service. Le teint palot, l’air suffocant, les jambes un peu figées, Djokovic semblait attendre avec hâte chaque changements de côté, lors desquels il se réfugiait sous les serviettes humides et les packs de glace.
Quand vous jouez sur dur, la surface absorbe la chaleur et vous la ressentez encore plus qu’en tribunes
Novak Djokovic
“Quand vous jouez sur un court en dur, la surface absorbe la chaleur et vous la ressentez encore plus qu’en tribunes, a-t-il expliqué. “Donc c’est dur de faire redescendre le rythme cardiaque et de contrôler sa respiration. L’intensité de l’effort, quand on joue à ce niveau, demande énormément d’énergie, avec peu de temps pour récupérer. Il faut tout mettre en œuvre pour faire baisser la température, parce qu’on se sent un peu pris au piège de la chaleur.”
Si Djokovic n’a jamais eu la réputation d’être très résistant sous la canicule, c’est pourtant bien Taylor Fritz, son cadet de 10 ans, qui a éprouvé le besoin de passer par la case vestiaire à la fin du deuxième set, avant d’exploser en vol dans les deux suivants. Sans doute était-il aussi en surrégime, particulièrement dans des conditions aussi exigeantes. Alors que Djokovic, de son côté, en avait encore sous le capot. Et l’on se demande à quel point cette interruption l’a d’ailleurs aidé se régénérer.
“A partir du troisième set, tout a commencé à aller mieux”, a-t-il en tout cas confirmé. J’ai commencé à mieux frapper la balle, à me sentir beaucoup mieux au service, ce qui m’a facilité la vie. Mais, comme je l’ai dit à mon équipe après coup, ce n’était pas du tout un match agréable. Bien sûr, je suis fier et heureux de m’en être sorti, mais j’ai beaucoup souffert, en bien des aspects.”
Bonne nouvelle pour lui, avant un éventuel enchaînement (encore très théorique) Sinner-Alcaraz en demi-finale et finale du tournoi : la température devrait baisser de plusieurs degrés d’ici demain à Melbourne.