Bergs-Garin: tout ce qu’il faut savoir sur la bousculade du Belge
Zizou Bergs et Cristian Garin ne partiront surement pas en vacances ensemble après la bousculade qui a entrainé la fin de match houleuse en Coupe Davis.
Le Chili et la Belgique s’affrontaient le week-end dernier en phase qualificative de la Coupe Davis. Au terme d’un combat épique, les Diables Rouges ont obtenu leur ticket qualificatif. Cependant, ce n’est pas la qualité du tennis de Zizou Bergs et Alexander Blockx qui a été mise en lumière, mais l’incident ayant eu lieu à la fin du duel entre le numéro 1 belge et Cristian Garin, le Chilien.
Une bousculade et un jeu de pénalité
La Belgique et le Chili étaient à 2-1 lorsque Zizou Bergs et Cristian Garin se disputaient un point décisif de la rencontre. Et lorsque le Belge a pris l’avantage dans la dernière manche, prenant le service de son adversaire à 5-5, sa célébration a pris le dessus sur sa lucidité. En courant pour retourner sur son banc, Zizou Bergs a percuté Cristian Garin et l’a laissé au sol.
Après avoir pris connaissance de l’état de santé du numéro 2 chilien auprès du docteur, le juge-arbitre, Carlos Ramos, lui a demandé de reprendre le jeu, ce que le Chilien a refusé, estimant que Zizou Bergs devait être disqualifié et qu’il devait recevoir d’autres soins.
Finalement, Cristian Garin a concédé trois violations du code de conduite pour « delay of game » – lorsque l’arbitre impose au joueur de reprendre le jeu et que celui-ci refuse, le code de conduite est mise en vigueur, à l’inverse que lorsque un joueur dépasse les 25 secondes entre deux points -, lui faisant concédé un jeu de pénalité et donc perdre la partie et la rencontre à son pays.
Les différentes réactions
Il est évident que lorsqu’un tel événement se passe, le monde du tennis réagit. De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer telle ou telle réaction. Les Belges et notamment Zizou Bergs en ont pris pour leur grade, mais les Diables Rouges se sont défendus. De leur côté, les Chiliens parlent d’agression.
- Zizou Bergs (numéro 1 de l’équipe de Belgique) : » Je l’ai touché, oui. Je commets une petite erreur, dans un moment de pure excitation. Après avoir frappé ce passing, je saute de joie, je cours vers le banc et je pensais que je le devancerais. Mais d’une manière ou d’une autre, il ne se retire pas. Il me voit arriver et en fin de compte, je le heurte. C’est évidemment un peu de ma faute, mais je pense qu’il exagère aussi. Et le jugement de l’arbitre est dès lors également en ma faveur ».
- Steve Darcis (sélectionneur de l’équipe belge) : « Je ne peux pas lui reprocher son engouement. C’est un accident. C’est de sa faute, il est responsable mais… Il va en prendre plein la figure. Ce sera une semaine difficile, peut-être même plus… C’est dommage parce que c’est quelqu’un qui fait beaucoup pour son pays. On peut lui reprocher d’être surexcité mais ce serait dommage de l’empêcher de profiter. »
- Le Fédération Chilienne de Tennis : « La FCT exprime sa profonde consternation et son rejet des événements qui se sont produits lors de la rencontre de Coupe Davis jouée contre la Belgique. En l’occurrence, notre joueur Cristian Garin a été agressé par Zizou Bergs et, de manière incompréhensible et inacceptable, a fini par être disqualifié, ce qui a signifié la défaite de notre pays par 3-1. Après avoir été frappé par le joueur belge, Cristian n’a pas reçu les soins nécessaires de la part du médecin neutre désigné par l’organisation. Malgré cette situation, le juge arbitre, M. Carlos Ramos, du Portugal, a validé la continuité du match et a demandé à notre joueur de revenir au jeu. Cependant, comme il n’a pas pu le faire en raison de vertiges et d’une inflammation de l’œil, il a été disqualifié« .
- Carlos Ramos (juge-arbitre de la rencontre) : « Je considère que c’est un accident très malheureux sans aucune intention de la part du joueur. […] Lorsqu’il y a un accident, la prochaine étape est d’aider le joueur, ce que nous avons fait en demandant immédiatement à l’équipe médicale chilienne d’intervenir pour aider et assister Cristian. Nous devions ensuite savoir si Cristian allait être capable de continuer à jouer, ou s’il était blessé et inapte. C’est une décision médicale que je ne peux pas prendre. Les règles sont très claires à ce sujet. C’est un médecin indépendant qui est intervenu et, selon lui, il était apte à poursuivre. C’est pourquoi après avoir parlé à Cristian et à Nicolas Massù, j’ai communiqué ma décision. J’ai essayé de leur donner autant de temps que possible pour se remettre de la situation et continuer le match. Malheureusement, Cristian n’a pas voulu«
Garin amoché
Si la fin du match a été marquée par cet événement, la santé du joueur chilien a été tout de même mise à contribution. Après la rencontre, il a publié une photo de son visage rougit par le choc.