Arthur Fils : « Je ne ne m’inspire pas d’Alcaraz ou de Sinner, plutôt de Federer »
Après avoir remporté à 18 ans son tout premier match en Masters 1 000 mercredi à Rome face à Juan Manuel Cerundolo, Arthur Fils n’a pas coupé aux inévitables comparatifs avec les prodiges de sa génération. Le jeune Français les a soigneusement éludés.
Arthur Fils, qui fêtera ses 19 ans le 12 juin prochain, va avoir une belle occasion vendredi à Rome de s’étalonner avec ce qui se fait de mieux (ou presque) dans le monde parmi les jeunes de sa génération : le Français, issu des qualifications avant de remporter face à Juan Manuel Cerundolo le tout premier match de sa carrière en Masters 1 000, défiera en effet Holger Rune, soit le numéro 2 mondial des « nés en 2003 ou après », derrière évidemment Carlos Alcaraz.
En attendant, Fils – et il a sans doute bien raison – a préféré éluder tout comparatif hâtif avec les prodiges de son âge lorsque la question lui a été posée, en conférence de presse, de savoir s’il s’inspirait du parcours d’un Carlos Alcaraz ou d’un Jannik Sinner.
« Je ne m’inspire pas d’eux pour la simple raison qu’ils ont un an de plus que moi (Sinner en a même trois, mais il faisait sans doute référence à Rune, Ndlr) », a répondu le protégé de Laurent Raymond. « Ce qu’ils accomplissent est incroyable mais non, je ne cherche pas à m’en inspirer. Ces joueurs là sont dans le top 10. Moi, je suis à peine dans le top 100 (104e à son meilleur, Ndlr). Je ne veux pas me mettre de pression sur le dos. »
Lorsqu’on lui a demandé quelle était, alors, l’éventuelle source de son inspiration, le jeune Français a dégainé tout de suite le nom de Roger Federer. « Son style et son calme sur le court étaient incroyables. Et son coup droit, aussi. Trop bon. » Difficile de le contredire…
Arthur Fils est actuellement, pour sa part, le numéro 2 mondial des « 2004 et après » derrière son compatriote Luca Van Assche, 85e mondial mais battu d’entrée de son côté à Rome par l’Argentin Etcheverry. Entre les deux Français, depuis le début de la saison, c’est un peu à toi, à moi : chacun des deux brille à tour de rôle. A Rome, la balle est dans le camp d’Arthur Fils. Et en général, quand la balle est dans son camp, il la frappe très fort.