Alcaraz “roule” sur Medvedev, triomphe à Indian Wells et redevient n°1 mondial
Injouable de bout en bout face à un Daniil Medvedev vite résigné, Carlos Alcaraz a largement dominé la finale d’Indian Wells (6-3, 6-2) pour conquérir à 19 ans le troisième Masters 1 000 de sa carrière, assorti d’un retour à la place de numéro 1 mondial. Phénoménal…
Moins d’une heure et quart de match, deux petits sets avec une série de 10 points consécutifs pour entamer chacun de ces deux sets, pas la moindre balle de break à sauver, bref pas le moindre suspense. La finale, idéale sur le papier, du Masters 1 000 d’Indian Wells entre Carlos Alcaraz et Daniil Medvedev a accouché d’une souris, la faute essentiellement au premier nommé qui, sur son nuage, a littéralement “roulé” sur le deuxième (6-3, 6-2 en 1h11) pour s’adjuger le Masters 1 000 d’Indian Wells, dans la nuit de dimanche à lundi.
L’Espagnol n’aura cure d’avoir tué le spectacle et il a bien raison : cette victoire lui assure de redevenir numéro 1 mondial et si ce retour au sommet est déjà menacé par les 1 000 points qu’il devra défendre à Miami, où il avait aussi triomphé l’an dernier, là n’est pas le plus important. Avant tout, Carlos Alcaraz est de retour aux affaires pour prouver que, du moins en l’absence de Novak Djokovic et Rafael Nadal, c’est bel et bien lui le boss du circuit.
Déjà vainqueur à Miami, donc, l’an passé, mais aussi à Madrid, il est à 19 ans le premier teenager à compter déjà trois Masters 1 000 à son palmarès depuis – évidemment – Rafael Nadal en 2005. La marque est symbolique au moment où le Majorquin s’apprête à quitter ce lundi un top 10 qu’il occupait sans discontinuer depuis cette année 2005. Alcaraz devient par ailleurs le neuvième joueur – et bel et bien le plus jeune – à compter d’ores et déjà les deux Masters 1 000 américains du mois de mars à son palmarès.
Sa victoire est tout sauf une surprise considérant le niveau de jeu et la détermination qu’il aura affichés tout au long d’un tournoi lors duquel il n’aura pas perdu un set. Mais s’il y avait un homme, un seul, qui paraissait peut-être capable de stopper le TGV en pleine course, c’est bel et bien Medvedev, lui-même lancé sur les rails d’une série de 19 victoires (et trois titres) consécutifs. Mais il n’a fallu que quelques minutes de match pour comprendre que le Russe ne deviendrait pas le 25e joueur de l’ère Open à atteindre les 20 succès de rang.
Medvedev rattrapé par la fatigue accumulée
Le match ? Quel match ? C’est terrible à dire mais il n’y en a pas eu. L’Espagnol est rentré dedans comme un mort de faim en enlevant, donc les 10 premiers points de la partie. Le temps que Medvedev émerge de sa torpeur et le tocsin avait déjà sonné.
Quoi qu’en réalité, le Russe n’est jamais vraiment sorti de sa coquille, comme soudainement rattrapé par le poids et la fatigue de tous les efforts cumulés depuis des semaines, notamment cette double blessure à la cheville et au pouce récoltée à Indian Wells. Certes ballotté comme une coquille de noix sur un océan déchaîné par les percussions et les variations adverses, il a tout fait, aussi, pour mettre son diablotin de rival en confiance, commettant beaucoup plus d’erreurs que d’habitude.
Petite consolation pour le protégé de Gilles Cervara qui réintègrera le top 5 mondial ce lundi. Tout proche de son meilleur niveau et pourtant, paradoxalement, si loin du sommet sur lequel est perché un Carlos Alcaraz qui parait bien seul sur sa planète lorsqu’il évolue à ce niveau.