Alcaraz : “Je suis un meilleur joueur que l’an dernier”
Le numéro 1 mondial Carlos Alcaraz, qui attaquera mardi la défense de son titre à l’US Open (28 août-10 septembre), s’estime plus fort et plus mûr que l’an dernier. Tout en reconnaissant que le fait d’être tenant du titre lui rend les choses plus compliquées.
C’est un nouveau module à passer dans sa formation express de jeune crack en herbe. Pour la première fois de sa carrière, Carlos Alcaraz va attaquer la défense d’un titre du Grand Chelem, à partir de mardi à l’US Open, où il affrontera au premier tour Dominik Koepfer.
Pas de quoi l’effrayer a priori, mais attention quand même : le puissant gaucher allemand, dans un bon jour, peut être un bel empêcheur de tourner en rond. Lors du Masters 1 000 de Rome 2020, certes celui du Covid-19, il avait par exemple fait trois sets contre Novak Djokovic, après avoir battu Gaël Monfils.
Méfiance donc, comme toujours. Mais le plus grand danger qui soit pour Carlos Alcaraz, c’est plutôt sans doute la pression incomparable de ce statut de tenant du titre, qu’il n’a encore jamais inauguré en Grand Chelem. De quoi, peut-être, lui compliquer un peu l’approche du tournoi, lui qui a l’habitude de prendre les choses avec tellement d’insouciance ?
“Probablement, mais j’essaie de ne pas penser à ça”, a répondu le récent vainqueur de Wimbledon lors de sa conférence de presse du Media Day, vendredi. “Cette semaine, à l’entraînement, j’ai essayé de faire exactement les mêmes choses que j’avais faites l’an dernier, je me suis entraîné de la même manière et je me suis concentré là-dessus. Je ne me soucie pas d’être le champion en titre, des points à défendre, etc. Je suis juste concentré sur le fait de montrer mon meilleur niveau, d’essayer de progresser à chaque entraînement et après ça, on verra bien…”
Ma vie a énormément changé depuis l’US Open. Les choses sont différentes aujourd’hui dans le sens où je suis beaucoup plus connu.
Carlos Alcaraz
L’Espagnol a reconnu que ce titre conquis l’an dernier à l’US Open, qui avait fait de lui à 19 ans et quatre mois le deuxième plus jeune vainqueur du tournoi (après Pete Sampras en 1990), et le plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire, avait quelque part changé sa vie.
“C’est clair que ma vie a énormément changé depuis”, a-t-il ainsi déclaré. “Les choses sont différentes aujourd’hui dans le sens où je suis bien plus connu. Beaucoup de gens ont commencé à connaître mon nom après l’US Open. Ma vie personnelle, elle, n’a pas changé du tout. Je suis toujours le même gars, un gars normal. Mais évidemment, je me sens plus mature. Et je crois aussi que je suis un meilleur joueur qu’il y a un an.”
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour ses adversaires, au premier rang desquels se situe évidemment Novak Djokovic, contre lequel il a établi cette saison une esquisse de légendaire rivalité. Une rivalité placée sous le signe du respect entre les deux hommes, qu’on a vu très complices après leur dantesque finale à Cincinnati, le week-end dernier.
Une semaine après cette défaite qu’on imagine malgré tout douloureuse, Alcaraz ne montre aucun signe d’aigreur. A la question de savoir ce qu’il aimerait le plus “chiper” à la légende serbe, le Murcien n’a pas tari d’éloges à son égard.
“Probablement sa force mentale”, a-t-il ainsi répondu. “Il n’abandonne jamais. Même dans les moments les plus difficiles, alors qu’on le pense perdu, il trouve toujours le moyen de continuer à se battre et de rester dans le match. C’est exactement ce qui s’est passé dans cette finale à Cincinnati. C’est probablement l’un de ses atouts majeurs, et j’essaie de transposer ça dans mon jeu. J’ai beaucoup appris de ça chez lui.”
Un beau compliment à l’égard d’un joueur qui, pourtant, a toutes les chances de lui ravir aussi la place de numéro 1 mondial au terme de cet US Open.