Tennis – FFT : Le parquet de Bastia vise Giudicelli
Fraîchement élu à la tête de la Fédération française de tennis (FFT), Bernard Giudicelli a reçu une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Bastia pour ‘favoritisme”, a révélé Corse-Matin ce mercredi.
Bernard Giudicelli, élu le 18 février 2017 à la tête de la Fédération française de tennis (FFT), s’est vu rattrapé par son passé. Président de la Ligue de Corse de tennis entre 1991 et février 2017, il avait attribuait en 2013 un marché de travaux pour la construction du centre territorial de tennis dans la commune de Lucciana. Un marché assez conséquent d’une valeur de 2,8 millions d’euros, dont 2,4 de travaux en partie financé par de l’argent public. Un avis de marché est alors lancé en janvier 2013, et trois semaines plus tard, en février, la commande est passée et le chantier débute. Mais un entrepreneur reproche à la fédération corse de tennis, représentée alors par Giudicelli, « de ne pas avoir usé de tous les supports officiels pour faire la publicité du marché public relatif à la construction de du centre de tennis de Lucianna. »
Accusé de favoritisme
Une plainte est alors déposée en avril 2014 par la société de charpente BCA pour ‘’favoritisme’’. Selon Corse-Matin les gendarmes en charge de l’affaire expliquent que « le président de la Ligue corse de tennis ne pouvait ignorer que ces travaux, financés en majorité par des fonds publics, devaient faire l’objet d’une procédure adaptée. » Le parquet de Bastia, fort de ces éléments, aurait transmis une citation à comparaître à Bernard Giudicelli avant la fin de l’été. Une information démentie par un communiqué de la FFT le mercredi 15 mars : « Bernard Giudicelli n’a reçu aucune aucune citation de la part du tribunal. La ligue corse et notre nouveau président sont donc totalement sereins sur ce dossier. » Affaire à suivre donc.
Communiqué d’Albert Ghione, Secrétaire Général de la Ligue corse de tennis
Sans vouloir préjuger des suites judiciaires éventuelles du Tribunal Correctionnel de Bastia, le Comité Directeur de la Ligue Corse de Tennis, par la voix de son président Philippe Medori, manifeste son incompréhension devant la nouvelle citation à comparaitre, dévoilée par la presse et cela sans qu’aucune notification officielle ne soit parvenue à ce jour.
Le Comité Directeur rappelle que, ayant déjà comparu en première instance, le tribunal avait jugé nul l’acte de saisine. Il envisage la suite sereinement car, en suivant scrupuleusement les conseils du Service juridique de la FFT, la publicité faite autour de l’appel d’offre avait permis à de nombreuses entreprises de soumissionner .
Par ce communiqué, le Comité Directeur de la Ligue Corse de Tennis apporte son soutien sans faille à Bernard Giudicelli, président de la Fédération Française de tennis.