Mauresmo : “Murray, je croyais que c’était un canular”
Le début de la collaboration entre Andy Murray et Amélie Mauresmo n’a pas été de tout repos pour l’ancienne championne française. Qui ne l’a d’abord pas cru, avant de se sentir rejetée par ses collègues entraîneurs.
Amélie Mauresmo est revenue (pour Eurosport) sur plusieurs étapes de sa carrière, où elle a aussi dû faire face à plusieurs éléments extérieurs au sportif. Comme son coming-out en 1999, alors qu’elle n’avait que 19 ans :
“Je ne l’ai pas bien vécu, j’étais très jeune et ça m’a énormément pesé. Naïvement, je n’avais pas anticipé toute l’attention et c’était très lourd à porter. Je me suis quand même vite détachée et les gens ont vu la joueuse de tennis.”
“J’aurais adoré jouer des finales en cinq sets”
Plus tard, l’ancienne n°1 mondiale explique ses débuts en tant que coach sur le circuit masculin, quand Andy Murray est venu la chercher en 2014.
“Je croyais que c’était une connerie, un canular. Après Ivan Lendl qui était bien mieux que moi, je ne voyais pas ce que je pouvais lui apporter… J’avais l’impression d’avoir une énorme responsabilité, que si je me plantais, toutes les femmes se plantaient avec moi ! Tout s’est très bien passé avec lui, mais je ne me sentais pas à ma place. Je pensais que les autres coachs ne me respectaient pas car j’étais une femme. Certains, au sein de son staff, sont partis.”
Enfin, la lauréate de l’Open d’Australie et Wimbledon 2006 aimerait que les femmes, comme les hommes, disputent leurs finales en cinq sets, au moins lors des tournois du Grand Chelem :
“J’aurais adoré en jouer. Je pense que les filles rentreraient mieux dans leurs finales de manière générale, alors que c’est trop souvent à sens unique. On montrerait alors le tennis féminin sous un autre jour, au niveau physique et sportif.”