Zverev sur la fin de sa procédure pour violence sur conjointe : « Je vous l’avais dit dès le début »
Alexander Zverev a répondu brièvement à deux questions sur la fin de sa procédure pour violences conjugales. En exigeant de ne plus avoir à le faire à l’avenir.
” Je vous l’avait dit depuis le début”. Tout juste qualifié pour la finale de Roland-Garros, sa deuxième finale en Grand Chelem, Alexander Zverev a sorti son sourire le plus surplombant quand il a été invité à commenter la fin du procès intenté par son ancienne compagne pour violences conjugales, annoncée le matin même, sur la base d’un accord à l’amiable.
La question n’était pas exactement centrée sur la procédure. Posée par le représentant du New-York Times à Roland-Garros, elle était plus subtile. “C’était une grande journée pour toi, vu l’annonce ce matin vis-à-vis de ton procès, qui a pris fin. Pourrais-tu nous partager tes impressions, ainsi que sur le match de ce soir où tu as probablement joué le meilleur tennis de ta vie? As-tu l’impression de tourner une page?”
Entendant la question, Zverev a bien compris ce sur quoi il était attendu.
“Je vous l’avais dit dès le début” a donc réagi Zverev avec la placide aisance dont il est capable. “Je l’ai dit à tout le monde. Je suis heureux que ce soit terminé. Rien d’autre à dire. C’est tout. Quatre ans (que ça dure)… Je suis heureux (que ce soit fini).”
A la question suivante, il lui fut demandé s’il ne pouvait pas regretter de ne pas avoir laissé au tribunal de Berlin l’occasion de le déclarer innocent.
Zverev : “Je ne veux plus de question sur ce sujet, jamais”
Zverev a enchaîné : “Si un procès est abandonné, c’est qu’on est innocent. Si vous êtes coupables, ils ne vous laisseraient pas faire ça. Je ne sais pas quelle traduction vous avez eue. Voilà, ça c’est fait, on passe à la suite (“done, we move on”). Je ne veux plus entendre une question sur ce sujet, jamais. Et cela vaut pour tout le monde.”
Le message a été compris par la presse allemande qui, dans la partie de la conférence de presse qui lui était réservée, n’a pas insisté pour obtenir les mêmes commentaires dans sa langue natale.
Le joueur allemand était accusé par son ex compagne Brenda Patea de violences physiques à son encontre. Plus précisément, Zverev aurait, selon les accusations initiales, poussé cette dernière contre un mur et l’aurait étranglée dans la nuit du 20 mai 2020.
“Dans l’intérêt de leur enfant commun”
Dans la matinée, il avait été annoncé que le procès s’était conclu par un accord à l’amiable avec Brenda Patea. Le couple “est arrivé à la conclusion qu’il souhaitait résoudre ce conflit de manière pacifique, également dans l’intérêt de leur enfant commun”, a expliqué la porte-parole du tribunal, Inga Wahlen.
“La présomption légale d’innocence n’est pas affectée”, avaient souligné ses avocats dans la matinée. Zverev, malgré le virilisme de son attitude à Roland-Garros, a repris cette rhétorique à son compte vendredi.
L’autre affaire de violence conjugale dans laquelle Alexander Zverev a été mis en cause, celle d’Olga Sharypova, qui avait livré son récit à Slate et The Racquet, n’a jamais donné lieu à aucun procès. Ni de la part de Sharypova, qui avait affirmé vouloir publier sa parole pour aider d’autres victimes. Ni de la part de Zverev, qui n’a pas intenté de poursuites en diffamation, même s’il a toujours balayé sans réserve ces allégations.
La journée du joueur allemand, quatrième mondial et vainqueur de Nadal au premier tour, s’est terminée par sa qualification pour la finale de Roland-Garros après une belle victoire en quatre manches face à Casper Ruud (2-6, 6-2, 6-4, 6-2).