Une démonstration italienne : Paolini écrase Andreeva et rejoint Swiatek en finale de Roland-Garros
L’Italienne s’est imposée en deux manches (6-3, 6-1) face à la Russe de 17 ans. C’est sa première finale en Grand Chelem.
La tension ne l’a pas du tout rattrapé et l’évènement a été géré à la perfection. Jasmine Paolini a dévoré Mirra Andreeva en demi-finales de Roland-Garros (6-3, 6-1) pour aller jouer sa première finale en Grand Chelem. Son succès face à Elena Rybakina en quarts de finale n’avait rien d’un hasard. Elle affrontera la grande favorite du tournoi, Iga Swiatek, pour le titre.
Paolini rentre un peu plus dans l’histoire de son pays : elle est la première italienne à atteindre la finale d’un tournoi du Grand Chelem depuis Roberta Vinci à l’US Open 2015. C’est également la première de son pays en finale de Roland-Garros depuis Sara Errani en 2012.
La native de Toscane est la troisième joueuse de la dernière décennie à atteindre sa première finale de Grand Chelem à Roland Garros à l’âge de 28 ans, avec Anastasia Pavlyuchenkova (2021) et Lucie Safarova (2015).
Pour réaliser cet exploit, Paolini a éteint la fougue et la fraîcheur de Mirra Andreeva, 17 ans et vainqueure d’une Sabalenka diminuée en quarts de finale. Très vite, l’Italienne a pris le dessus sur son adversaire grâce à ses qualités de déplacements, largement entrevues la veille face à Rybakina. Mais aussi par sa faculté à s’adapter.
La Russe avait identifié une tactique claire : insister sur le revers de l’Italienne. Cela a marché deux jeux avant qu’elle ne s’adapte et prenne le service d’Andreeva pour s’envoler dans le premier acte (4-1). Paolini a ensuite sauvé cinq balles de débreak (sur deux jeux différents) pour prendre les devants au score (6-3).
Les larmes d’Andreeva dans le second acte
Sans solution, Andreeva semblait oublier l’instinct qui la caractérisait depuis le début de Roland-Garros, celui de ne pas trop calculer quand elle joue. Après avoir remporté le premier jeu du second set, la Russe s’est totalement écroulée et cédé les six derniers jeux de la partie.
Le double-break, à 3-1, était même de trop sur le plan émotionnel : comme Gauff face à Swiatek, Andreeva n’a pu retenir ses larmes, sûrement déçue d’offrir une telle prestation en demi-finales de Grand Chelem. Paolini, impériale au service (80% de première balle au total), n’a cette fois pas tremblé pour conclure une partie qu’elle aura largement maîtrisé. La revanche de Madrid, une défaite en huitièmes de finale face à la Russe, était prise.
“C’était un match difficile. Elle joue de manière incroyable. Elle a 17 ans. Elle est tellement complète. J’étais nerveuse avant le match. J’ai perdu contre elle il y a un mois. Je me suis dit : “Allez, tu dois faire mieux”. J’étais nerveuse au premier set. Balle après balle, je me suis détendue. Je sais qu’il est difficile de se détendre à ce stade. Je suis heureuse d’avoir réussi à gagner le match à la fin”, s’est réjouie la vainqueure du jour après la rencontre.
L’un de ses plus grands défis l’attend désormais en finale : Iga Swiatek, trois fois lauréate à Roland-Garros et impressionnante depuis le troisième tour. Mais la réussite est italienne ces temps-ci et Paolini tentera de surfer dessus.