Rafael Nadal assure qu’il sera à Roland-Garros, mais à certaines conditions
Revenu dimanche dans le cadre de l’émission Stade 2 sur la pandémie du Covid-19, Rafael Nadal a affirmé qu’il serait présent à Roland-Garros en septembre prochain, à condition que la santé des joueurs soit assurée.
Que Guy Forget, directeur du tournoi, se rassure : si Roland-Garros, comme cela en prend le chemin, est maintenu à l’automne prochain (avec un coup d’envoi programmé le 27 septembre), Rafael Nadal sera de la partie. L’Espagnol, interrogé dimanche en visio-interview dans le cadre de l’émission Stade 2 a toutefois expliqué que sa participation éventuelle dépendrait avant tout des conditions de sécurité et du soin apporté pour garantir la santé des joueurs, ainsi que de leur entourage. « Si l’on peut jouer dans des conditions optimales et en toute sécurité pour les joueurs qui viennent du monde entier et que tout le monde peut participer… Si tout ça est réuni, alors, oui, je serai là », a affirmé le meilleur joueur sur terre battue de tous les temps et maître incontesté des lieux à Roland-Garros (12 succès).
Le duodécuple (12) vainqueur de Roland Garros, @RafaelNadal est l’invité exceptionnel de #Stade2 ce soir à 20h05 ⏰ pic.twitter.com/F0rAKmEDFy
— France tv sport (@francetvsport) May 31, 2020
Il est certain qu’au même titre que le football, son sport peut également se disputer dans des stades vides, même si ce n’est évidemment pas ce qu’il aime. « C’est possible, le football joue bien à huis clos. Mais si vous me demandez si ça me plaît, la réponse est non. Rien ne remplace la présence du public et l’énergie que ça génère » Pour celui qui avait laissé entendre il y a quelques semaines que la saison de tennis ne reprendrait pas, l’important n’est pas aujourd’hui de savoir si Roland-Garros, qui aurait dû débuter le 24 mai dernier, aura bien lieu ou pas. Mais de s’assurer que si les joueurs du circuit devaient revenir sur les courts, ils n’auraient aucune inquiétude à avoir.
Nadal : « Une situation triste et désagréable à vivre »
Nadal croise les doigts pour que cela soit le cas, mais au sortir d’un confinement qui l’a beaucoup travaillé, il ne peut, comme tout le monde à l’heure actuelle sur la planète, pas en jurer. « La réalité, c’est que je ne vois pas le futur d’un point de vue professionnel, mais plutôt médical et sanitaire. Je me projette dans un monde où l’on pourra protéger la santé de tous les gens qui travaillent autour du tennis et sur les tournois du circuit ATP : les joueurs, les staffs. En même temps, c’est une situation très compliquée où l’on ne sait pas comment les choses vont évoluer. On espère tous trouver une solution rapide pour reprendre une activité normale (…) La situation est très difficile pour tout le monde. Il s’agit d’une pandémie mondiale qui touche tout le monde. C’est une situation triste et désagréable à vivre, mais bon, il faut aller de l’avant, rester positif et espérer que la situation s’améliore et que l’on ait un futur meilleur (…) Aujourd’hui, il faut prendre des précautions et ses responsabilités pour garantir la sécurité et la santé de tous dans le tennis. »
En attendant de fêter son 34eme anniversaire (mais pas Porte d’Auteuil, comme il en avait pris l’habitude, cette fois), le toujours dauphin de Novak Djokovic au classement mondial s’est néanmoins attaché à se maintenir autant que possible en condition physique. Dimanche, le gaucher s’est d’ailleurs dit « bien physiquement ».
Nadal : « Etre prêt pour le jour où l’on pourra rejouer »
Même si, pour lui aussi, cette longue période de confinement à la maison a laissé des traces. « Comme tout le monde, je n’ai pas pu sortir de mon appartement pendant deux mois. Par chance, j’ai reçu des machines de musculation à la maison pour m’entraîner un peu et me maintenir en forme physiquement. Et petit à petit, j’ai repris l’entraînement, quelques jours par semaine (…) C’est une reprise progressive, très lente, avec beaucoup de progression et de prudence. L’objectif est d’être prêt pour le jour où l’on pourra rejouer au tennis, mais ça, on ne le sait pas encore. » Ce qui n’empêche pas le Majorquin, avec du recul, de se considérer comme un privilégié de ce confinement. « Par chance, comme partout aux Baléares, les conséquences ont été moins dramatiques qu’ailleurs. Car il y a tant de gens et de familles qui ont souffert de cette période très compliquée », préfère conclure Nadal, pour qui le tennis passe bien évidemment au second plan depuis le mois de mars.