Zidansek : “La clé était de commencer à vraiment croire que je suis à ma place”
Tamara Zidansek, qualifiée pour les demi-finales de Roland-Garros, avait accordé un entretien à Tennis Majors la semaine dernière. En voici la traduction, dans laquelle elle évoque les changements dans son staff, son travail avec son psychologue et ses forces sur terre battue, notamment côté coup droit.
Le parcours de Tamara Zidansek jusque dans le dernier carré de Roland-Garros ne doit rien au hasard. La Slovène a bien joué tout le printemps, disputant sa deuxième finale sur le circuit WTA à Bogota et battant de bonnes joueuses comme Hsieh Su-wei ou Sloane Stephens. Elle avait aussi emmené Ashleigh Barty dans un match en trois sets à Madrid.
Fille d’un juge et d’une institutrice, la 85e mondiale a éliminé Bianca Andreescu, tête de série numéro 7, dès le premier tour (6-7, 7-6, 9-7). Elle a ensuite dominé successivement Madison Brengle, Katerina Siniakova et Sorana Cirstea, avant de venir à bout de Paula Badosa (N°33) mardi en quart de finale.
Dans un entretien qu’elle avait accordé à Sasa Ozmo pour Tennis Majors, avant son match du troisième toute la semaine, Zidansek évoquait la structure autour d’elle, ses qualités sur terre battue et son travail avec son psychologue. En voici la traduction.
Vous vous êtes récemment séparée de votre entraîneur Zoran Krajnc. Comment se compose votre staff désormais ?
Tamara Zidanšek : J’ai travaillé avec Zoran pendant 10 ans. Il m’a appris tout ce que je sais du tennis, mais la vie continue. Marjan Čuk, qui était mon agent, a désormais endossé davantage un rôle d’entraîneur. A ses côtés, mon coach est l’Espagnol Pancho Alvariño, qui a travaillé Dinara Safina (ancienne N°1 mondiale, ndlr). Il y a mon sparring-partner Anže Čevka, qui va aussi voyager avec nous. J’envisage d’ajouter un physiothérapeute et le travail accompli avec mon psychologue Matej Lunežnik m’a fait du bien.
Vous êtes une joueuse complète, mais quel secteur de votre jeu estimez-vous être le plus important dans votre réussite sur terre battue ?
Tamara Zidansek : Je m’entraîne sur terre battue depuis que je suis enfant. Je pense que je suis capable de faire plein de choses avec mon coup droit. Ça part vite, mais c’est en même temps lourd, avec beaucoup de lift. Récemment, nous avons beaucoup travaillé sur mon service, à la fois sur la puissance et la précision. Le service était un problème pour moi. Ce n’était pas un gros problème, mais au plus haut niveau, les détails font vraiment la différence. Des points gratuits au service ici ou là peuvent être la différence entre gagner et perdre un match.
Par le passé, vous aviez la réputation d'une joueuse qui se crispait dans les moments cruciaux. Etait-ce votre objectif prioritaire dans votre travail avec votre psychologue ?
Tamara Zidansek : Nous avons commencé à travailler ensemble en janvier 2020. De mon point de vue, c’est nécessaire pour un joueur de tennis de s’occuper de l’aspect mental du jeu de la même façon dont nous nous prenons soin de notre physique. Personnellement, des conversations avec Matej m’ont beaucoup aidée. Vous pouvez dire ce qui vous passe par la tête avec quelqu’un et avoir une opinion professionnelle. Pour moi, la clé était de commencer à vraiment croire que je peux battre les meilleures joueuses, de croire que je suis meilleure qu’elles et que je suis à ma place.