Swiatek, avant d’affronter Muchova en finale de Roland-Garros : “J’aime beaucoup son jeu, elle sait tout faire”
Avant d’affronter Karolina Muchova en finale de Roland-Garros, Iga Swiatek a loué les qualités d’une adversaire qu’elle aime regarder jouer.
Iga Swiatek était déjà la grande favorite de Roland-Garros avant le tournoi, et la voilà en finale face à une joueuse non tête de série, classée 43 au classement WTA.
Néanmoins, la numéro 1 mondiale le sait, Karolina Muchova, freinée par des blessures ces dernières années, est capable de jouer à un niveau bien plus haut que son rang actuel.
C’est la joueuse que je regarde le plus jouer.
Iga Swiatek, à propos de Karolina Muchova
“Je connais assez bien son jeu, je me suis très souvent entraînée avec elle depuis 2019”, s’est exprimée la Polonaise de 22, en faisait référence à l’année de leur seule rencontre sur le circuit, à Prague. “C’est la joueuse que je regarde le plus jouer ; c’est une coïncidence, mais c’est vrai.”
“J’aime vraiment son jeu”, a ajouté la native de Varsovie. “Je la respecte beaucoup, c’est le genre de joueuse qui sait tout faire. Elle a un super toucher de balle, elle peut aussi accélérer le jeu. Elle joue avec une certaine – comment dire – liberté dans ses mouvements. Elle a une super technique. Donc j’ai souvent regardé ses matchs, et je pense connaître plutôt bien son jeu.”
Muchova a battu Swiatek lors de leur seul duel
Fin avril 2019, au premier tour du tournoi de Prague, Swiatek, pas encore 18 ans, 95e mondiale, sortait des qualifications. Muchova, 22 printemps et wild card, pointait quant à elle au 106e rang. Gagnante 4-6, 6-1, 6-4, la Tchèque, devant son public, était allée jusqu’en finale. Deux mois plus tard, elle atteignait les quarts de finale de Wimbledon, son premier en Grand Chelem.
Swiatek n’a pas oublié cette défaite dans la capitale tchèque. “Je m’en souviens très bien”, a-t-elle confié en conférence de presse après sa victoire contre Beatriz Haddad Maia, jeudi, en demi-finale à Paris. “J’avais dû jouer mon dernier tour de qualification puis mon premier tour du tableau principal, contre Karolina, dans la même journée parce qu’il avait plu les jours précédents.”
“C’était mon premier ou deuxième tournoi avec [ma psychologue du sport, Daria Abramowicz]”, a-t-elle ajouté. “Donc, c’était très, très différent. J’étais encore une débutante (sur le circuit), et je ne savais pas si j’étais à ma place ou non.”
“Mais je me souviens qu’elle avait très bien joué”, a continué la double gagnante de Roland-Garros. “C’était trois sets assez serrés. Je me rappelle que Daria, avec une technique ‘étrange’, m’avait coachée sur le court (les joueuses pouvaient faire appel au coach sur le court une fois par set), parce que mon entraîneur n’était pas là. Je lui avais dit tout un tas de trucs qui n’avait aucun sens, et elle m’avait calmée. Quand j’y repense, c’est vraiment marrant.”
“J’étais vraiment stressée et épuisée par le match que j’avais joué plus tôt dans la journée”, s’est-elle remémorée. “Je suis contente d’être en meilleure forme cette fois (pour la finale de Roland-Garros).”
Pour soulever le trophée une troisième fois sur l’ocre de la porte d’Auteuil, Iga Swiatek devra mettre fin à une statistique impressionnante de Karolina Muchova : en cinq matchs face à des membres du top 3, la Tchèque s’est toujours imposée.