Sinner, un nouveau numéro un mondial ravi : “Cela signifie beaucoup pour moi”
Grâce au forfait de Novak Djokovic avant son quart de finale, l’Italien prendra sa place sur le trône du classement mondial lundi.
Jannik Sinner l’a rapidement concédé en conférence de presse, il ne s’attendait pas à devenir numéro un mondial cette façon. En plein quart de finale de Roland-Garros face à Grigor Dimitrov, la nouvelle du forfait de Novak Djokovic est tombée, ce qui a propulsé l’Italien sur le trône du classement ATP, pour la première fois dans l’histoire de son pays.
Vainqueur de Grigor Dimitrov et qualifié pour le dernier carré à Paris, Sinner se préparait à cet évènement depuis quelques semaines avec les 2000 points à défendre du Serbe à Roland-Garros. Le principal intéressé a eu l’information dans la foulée de sa victoire, au micro de Fabrice Santoro et sous les applaudissements du court Philippe-Chatrier.
“Cela signifie beaucoup pour moi, c’est certain. Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions tous. Il a eu deux matches très longs, des matches difficiles, en cinq sets, donc c’est difficile. Le premier, il l’a terminé très tard. Vous savez, c’est difficile aussi pour le tournoi. Le forfait de Novak, c’est toujours difficile. En ce qui me concerne, je suis très heureux de cette réussite”, s’est-il réjoui devant les journalistes.
“C’est beaucoup de travail que nous avons fait chaque jour. C’est une routine quotidienne. Je suis évidemment heureux d’avoir cette place. Dans deux jours, il y a un match très important pour moi, les demi-finales, donc je me concentre sur cela en ce moment. Mais oui, bien sûr, je suis très heureux d’avoir ce numéro maintenant.”
Sinner content pour l’Italie
Le natif de San Candido se souviendra longtemps du mardi 4 juin 2024 : au-delà de sa première qualification en demi-finale de Roland-Garros, il est devenu le 29e numéro un mondial de l’histoire du classement ATP (depuis 1973). En plus d’une grande satisfaction personnelle, Sinner a voulu insister sur le caractère exceptionnel et plein de promesses pour son pays, l’Italie.
“C’est une bonne chose pour l’Italie. Nous sommes un grand pays avec de grands entraîneurs et de grands joueurs. Je suis heureux de faire partie de ce mouvement italien. Les gens commencent à jouer au tennis de plus en plus, ce qui est formidable. Je pense que c’est le plus important. Que quelqu’un soit numéro 1, 2 ou 10, tout le monde fait de son mieux.”
“Nous avons beaucoup de tournois. Nous avons des tournois juniors, des Futures et des Challengers, et nous avons de grands tournois, des tournois ATP, les ATP Finals à Turin, et nous avons eu le Next Gen à Milan. C’est formidable de voir ce mouvement en Italie. Je pense que l’Italie le mérite parce que c’est un grand pays. Nous avons tout ce qu’il faut.”
Daren Cahill, un nouveau numéro un mondial comme protégé
Daren Cahill, lui aussi, a tout ce qu’il faut. Devenu l’entraîneur de Jannik Sinner en juin 2022, il l’a mené à son premier titre du Grand Chelem, à l’Open d’Australie en début d’année, et donc à la place de numéro un mondial. C’est le quatrième joueur qui atteint ce classement avec le tacticien australien après Lleyton Hewitt, Andre Agassi et Simona Halep.
Jannik Sinner le sait : il doit ce nouvel accomplissement à son entraîneur. “Nous avons commencé à travailler ensemble il y a maintenant près de deux ans. C’est évidemment un grand plaisir pour moi de l’avoir à mes côtés. Je me souviens encore de la première semaine que nous avons passée à Eastbourne sur gazon. J’ai tout de suite eu de bons sentiments avec lui parce qu’il a beaucoup d’expérience. Il sait comment s’adapter à chaque joueur, et je pense que c’est une qualité incroyable”, a t-il exprimé en ayant un mot pour son autre entraîneur, Simone Vagnozzi.
Place désormais à l’un des matches les plus importants de sa carrière en demi-finale de Roland-Garros face à Carlos Alcaraz ou Stefanos Tsitsipas. Sinner n’est plus qu’à deux matchs d’ajouter un deuxième titre du Grand Chelem à son palmarès, celui accaparé par le Big Three (et Stan Wawrinka, une année) depuis 2005.