Simon prolonge le plaisir à Roland-Garros, grâce à une 500e victoire en carrière !
Vainqueur de Steve Johnson ce jeudi au deuxième tour de son dernier Roland-Garros, Gilles Simon s’est offert sa 500e victoire sur le circuit principal
Gilles Simon peut toujours gagner Roland-Garros. Bon, d’accord, c’est peut-être un tantinet enflammé comme ouverture. L’ambiance bouillante du court Philippe-Chatrier – devenu cocotte-minute dont le couvercle a sauté au moment de la balle de match – a sans doute un peu trop chauffé les doigts avant de taper sur le clavier. Mais Gilles Simon est toujours en lice, et s’est offert son 500e succès sur le circuit principal.
Après son duel épique remporté au bout de la nuit, et de lui-même, face à Pablo Carreño Busta au premier tour, “Gillou”, invité par les organisateurs, s’est imposé face à Steve Johnson ce jeudi. Victoire 7-6, 6-1, 7-6⁶ en 2h34 contre le 92e mondial, tombeur Jiří Veselý lors de son entrée en lice.
Merci à tous, c’était fantastique ! J’avais un énorme stress en entrant sur le court.
Gilles Simon
“Merci à tous, c’était fantastique”, a lancé le Français, au public, lors de l’interview sur le court. “J’avais un énorme stress en entrant sur le court. Après le match d’il y a deux jours, je n’avais pas envie d’en faire un dégueulasse aujourd’hui (jeudi). Ça s’est vu au début d’ailleurs (sourire). C’est aussi pour ça que j’ai un peu moins communiqué avec vous. Mais je sais que vous êtes là. Il suffit d’un poing serré, d’un regard, et je vous sens. Merci les gars, merci à tous !”
Tendu au moment d’entamer la partie, l’ancien 6e de la hiérarchie planétaire a d’abord été au fond du trou. 3-0, double break contre lui. Puis, celui qui s’était fracturé une vertèbre en faisant du trampoline en mars 2014 a su rebondir. Plus précis, plus solide à l’échange pour manœuvrer son adversaire, il a égalisé. 3-3, avant de faire plier Johnson sur le dernier jeu de service de celui-ci dans cette manche.
Une fin de match sous tension
Claquant un tweener, exploitant à merveille le slice de revers de son rival du jour, venant finir au filet sur des volées touchées par la grâce, le natif de Nice a plané au-dessus du Central dans la deuxième manche. Tout en continuant à remporter la majeure partie des points sur la seconde balle du Californien moustachu : 71% (10/14) de points gagnés en retour de deuxième service dans la première manche, 75% (3/4) dans la suivante.
Troisième round, place au bras de fer. 16 occasions de break au total. 11 pour Simon, 5 en faveur de Johson. Chacun en a converties deux. Menant 2-1 engagement à suivre avant d’être débreaké dans la foulée, le Tricolore de 37 ans s’est de nouveau détaché. Au point de servir pour le match à 5-4. Seul hic, avec un bras un peu moins relâché pour passer de bonnes premières et un Johnson plus incisif pour fracasser la boule de feutre en coup droit, Simon n’a pu conclure.
Au troisième tour, Simon retrouvera une vieille connaissance
Le suspens s’est prolongé lors d’un jeu décisif au coude-à-coude. Sous pression à cinq points à quatre contre lui, le 158e du classement ATP a su maîtriser ses nerfs à la perfection. Solide lors des ultimes échanges, accélérant quand il le fallait et s’évertuant à bloquer Johnson côté revers, il s’est procuré une première balle de match à 6-5 sur l’engagement adverse, avant de boucler l’affaire sur le sien trois points plus tard. 8-6, rideau.
Au troisième tour, Gilles Simon a désormais rendez-vous avec la tête de série numéro 20, Marin Čilić. L’une de ses “victimes” favorites sur le circuit. En sept affrontements avec le Croate, il est sorti vainqueur six fois, dont les deux dernières. Petit bémol, tout de même, il n’avait plus croisé la route du vainqueur de l’US Open 2014 depuis près de quatre ans et demi. Une époque où son corps ne craignait pas encore d’enchaîner les matchs sans être rôti. Mais avec un stade prêt à bouillir, l’espoir de voir le chef Simon cuisiner Čilić est permis.
Les autres matches du deuxième tour à Roland-Garros (Grand Chelem, Stade Roland-Garros, terre battue, 43.600.000 EUR, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :
- Andrey Rublev – Federico Delbonis : programmé jeudi
- Roberto Carballes-Baena – Jannik Sinner : programmé jeudi
- Zdenek Kolar – Stefanos Tsitsipas : programmé jeudi
- Daniel Evans – Mikael Ymer : programmé jeudi
- Cristian Garin – Ilya Ivashka : 6-3, 7-6 [5], 4-6, 6-3
- Hubert Hurkacz (N.12) – Marco Cecchinato : 6-1, 6-4, 6-2
- Mackenzie McDonald – Nikoloz Basilashvili (N.22) : 6-3, 6-1, 6-4
- Lorenzo Sonego (N.32) – João Sousa : 7-6 [4], 6-3, 6-4
- Marin Čilić – Marton Fucsovics : 4-6, 6-4, 6-2, 6-3
- Hugo Gaston – Pedro Cachin (LL) : 6-4, 6-2, 6-4
- David Goffin – Frances Tiafoe (N.24) : 3-6, 7-6 [1], 6-2, 6-4
- Miomir Kecmanovic (N.28) – Alexander Bublik : 4-6, 7-5, 6-2, 6-1
- Daniil Medvedev (N.2) – Laslo Djere : 6-3, 6-4, 6-3
- Holger Vitus Nodskov Rune – Henri Laaksonen : 6-2, 6-3, 6-3
- Casper Ruud (N.8) – Emil Ruusuvuori : 6-3, 6-4, 6-2
- Rafael Nadal (N.5) – Corentin Moutet (WC) : 6-3, 6-1, 6-4
- Sebastian Korda (N.27) – Richard Gasquet : 7-6 [5], 6-3, 6-3
- Grigor Dimitrov (N.18) – Borna Coric : 6-0, 6-4, 6-3
- Botic van de Zandschulp (N.26) – Fabio Fognini : Van De Zandschulp qualifié (6-4, 7-6 [2], 3-2 ab.)
- Brandon Nakashima – Tallon Griekspoor : 7-6 [6], 6-4, 6-2
- Novak Djokovic (N.1) – Alex Molcan : 6-2, 6-3, 7-6 [4]
- Carlos Alcaraz (N.6) – Albert Ramos Vinolas : 6-1, 6-7 [7], 5-7, 7-6 [2], 6-4
- Diego Schwartzman (N.15) – Jaume Munar : 2-6, 6-7 [3], 6-2, 6-2, 6-2
- Alexander Zverev (N.3) – Sebastian Baez : 2-6, 4-6, 6-1, 6-2, 7-5
- Filip Krajinovic – Borna Gojo (Q) : 7-6 [5], 6-2, 5-7, 6-1
- Bernabe Zapata Miralles (Q) – Taylor Harry Fritz (N.13) : 3-6, 6-2, 6-2, 6-3
- Cameron Norrie (N.10) – Jason Murray Kubler (Q) : 6-3, 6-4, 6-3
- Aljaz Bedene – Pablo Cuevas : 4-6, 6-4, 7-6 [5], 6-4
- Karen Khachanov (N.21) – Hugo Dellien : 4-6, 6-4, 7-6 [1], 6-3
- Felix Auger-Aliassime (N.9) – Camilo Ugo Carabelli (Q) : 6-0, 6-3, 6-4
- John Isner (N.23) – Gregoire Barrere (WC) : 6-4, 6-4, 3-6, 7-6 [5]