Serena sur Osaka : « J’ai été dans sa situation, moi aussi »
Sans entrer dans les détails, Serena Williams a indiqué qu’elle avait traversé elle aussi des épisodes d’anxiété proches du terrain dépressif que décrit Naomi Osaka.
Au début, elle a donné l’impression de ne pas vouloir répondre. Après tout, elle venait à peine d’avoir l’info… Mais Serena Williams, seule authentique star du tennis mondial, a fini par faire porter sa voix sur les difficultés traversées par l’autre star, Naomi Osaka, forfait pour Roland-Garros par refus de se livrer à l’exercice de la conférence de presse.
Serena a admis avoir vécu « beaucoup » de situations comme celle que décrit Osaka, à savoir un stress difficile à contrôler avant de se rendre en conférence de presse. « Tant, tant de fois… a-t-elle énuméré dans sa conférence de presse consécutive à sa victoire contre Begu (7-6, 6-2). Il peut être si difficile d’avancer dans ces moments-là, mais cela m’a rendu plus forte. »
J’aimerais la prendre dans mes bras
Serena Williams
« Je ressens ce que Naomi ressent. J’aimerais la prendre dans mes bras, là maintenant, parce que je sais ce que c’est, j’ai été dans sa situation, moi aussi. Nos personnalités sont très différentes. De façon générale, chaque personne a son fonctionnement. Il faut laisser Naomi appréhender la situation comme elle l’entend, selon l’idée qu’elle s’en fait, c’est tout ce que je peux dire, je pense qu’elle fait du mieux qu’elle peut. »
Serena, grande rivale de Naomi Osaka depuis la finale qu’elle a perdue contre elle à l’US Open 2018, insiste sur l’aide que la Japonaise – ou quiconque dans sa situation – ne doit pas hésiter à solliciter et qu’il faut lui accorder.
“Comme pour tout dans la vie, il faut faire l’effort de faire le premier pas et d’aller de l’avant, dire : ‘j’ai besoin d’aide pour ça, ça, ça et ça, et en parler à quelqu’un. C’est très important d’avoir l’oreille de quelqu’un, qu’il s’agisse d’une personne de la WTA ou de quelqu’un dans votre vie. Ou un rendez-vous hebdomadaire avec quelqu’un. J’ai été dans cette situation, j’ai eu la possibilité de me confier à des personnes qui ne font pas partie de ma famille, voire que je ne connais pas, pour faire sortir des choses. A mes yeux il est très important d’être assez lucide pour faire le premier pas.”