Oui Musetti était touché, mais Djokovic estime n’avoir eu besoin de personne pour se relancer
Mené deux sets à zéro face à Lorenzo Musetti, Novak Djokovic ne s’est pas affolé. Le numéro un mondial s’en est sorti « à l’expérience », lui qui avait déjà connu cette situation contrairement à son jeune adversaire.
Novak Djokovic a débuté sa carrière en 2003. 18 ans plus tard, le Serbe est dans la peau du numéro un mondial, une place qu’il a occupée en cumulé 323 semaines, un record. Alors se retrouver mené deux sets à zéro en Grand Chelem, il connaît. Cela lui est déjà arrivé à 30 reprises sur le circuit. Par quatre fois, Djokovic a réussi à renverser la situation :
- Wimbledon 2005 contre Guillermo Garcia Lopez : 3-6, 3-6, 7-6, 7-6, 6-4
- US Open 2011 contre Roger Federer : 6-7, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5
- Roland-Garros 2012 contre Andreas Seppi : 4-6, 6-7, 6-3, 7-5, 6-3
- Wimbledon 2015 contre Kevin Anderson : 6-7, 6-7, 6-1, 6-4, 7-5
Alors au moment où Lorenzo Musetti, totalement novice en Grand Chelem, a remporté le septième point du deuxième tie-break pour mener deux sets à zéro (7-6, 7-6), Djokovic a regagné tranquillement sa chaise, sans s’énerver, puis est allé aux vestiaires pendant cinq minutes pour retrouver ses esprits. Habitué de ces situations, le Serbe savait ce qu’il lui fallait pour repartir du bon pied et renverser la situation. Son expérience, plus que la blessure de Musetti en fin de match, l’a beaucoup aidé à gagner ce match.
“Je me suis changé de la tête aux pieds, si vous voulez tout savoir. Mais ce type de break, c’est surtout utile pour faire ‘reset’, changer d’environnement, souffler un coup et revenir comme un joueur tout neuf. Je l’ai expérimenté dans le passé, dans des situations similaires. On a le sentiment que c’est une pause très courte, mais le fait de quitter le court pendant quelques instants, cela fonctionne très bien, mentalement.”
Djokovic : “J’aime jouer les jeunes au meilleur des cinq sets“
Alors que Djokovic s’était positionné en faveur de l’abandon des matchs en cinq sets lors des tournois du Grand Chelem au moment du Masters de Londres en novembre dernier, le numéro un mondial est encore en lice à Roland-Garros après s’en être sorti… en cinq manches ! Un format qui convient parfaitement au Serbe, surtout face à des jeunes joueurs.
“J’aime jouer les jeunes au meilleur des cinq manches, car même avec deux sets de retard, je sens que j’ai encore mes chances. Je me sens en forme physiquement, j’ai gagné la plupart de mes matchs en cinq sets, cette expérience aide.”
Pour le Serbe, le scénario du match va justement être une expérience bénéfique pour son adversaire du jour, Lorenzo Musetti. A 19 ans, l’Italien disputait son premier tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros cette année.
“C’est une nouvelle expérience. Cela peut vous donner un boost d’énergie et de force, parce que vous n’avez rien à perdre. Mais cela peut aussi vous ôter beaucoup, parce qu’en tant que jeune joueur, vous êtes encore en train de développer vos capacités émotionnellement, mentalement, à gérer cette pression, ces attentes qui pèsent sur vous, cette excitation. Il faut l’expérimenter, en début de carrière, pour savoir comment le gérer les fois suivantes.”