Gasquet sur Nadal : “Un coup droit aussi fort et puissant, je n’ai jamais vu un truc pareil dans l’histoire”
Battu jeudi par Rafael Nadal au deuxième tour de Roland-Garros, Richard Gasquet a rendu hommage à son adversaire, qui l’a toujours battu en 17 confrontations sur le circuit principal.
Il voulait faire meilleure figure qu’en 2018 lorsque Rafael Nadal l’avait écrasé (6-3, 6-2, 6-2) au 3e tour. Richard Gasquet y est parvenu. Le Biterrois, battu (6-0, 7-5, 6-2) jeudi au deuxième tour de Roland-Garros, n’a pas vu le jour lors des premier et troisième sets. Mais il s’est formidablement battu lors du deuxième acte, où il a réussi à remonter à 5-5 sans, finalement, parvenir à accrocher un tie-break.
Après sa défaite, l’ex-7e mondial a rendu hommage en conférence de presse à son adversaire, qui l’a battu pour la 17e fois sur le circuit (en 17 rencontres). Il est notamment revenu sur le moment où il était mené 6-0, 1-0 avec la crainte d’encaisser un “triple bagel”. “Tu n’es jamais relâché à 6-0, 1-0. Tu n’es jamais au top. Il n’y a que ceux qui le jouent qui savent ce que c’est. C’est facile dans les tribunes de dire : ‘il peut prendre une branlée’, mais il faut y être sur le court. Quand tu y es, c’est déjà énorme. C’est sûr qu’il y en a toujours qui rigolent un peu sur le côté. Quand tu es au milieu sur le Central contre Nadal, cela ne te fait pas la même chose que sur le côté.”
Gasquet : “Il y a une brutalité où il n’y a personne qui fait cela”
Il a également avoué et confirmé ce que tout le monde pensait déjà : la violence du coup droit de Nadal, notamment sur terre battue. “Dans l’histoire, je n’ai jamais vu un truc pareil, avec un coup droit aussi fort et aussi puissant. C’est un truc totalement atypique. Chaque balle, c’est l’intensité maximum, à droite, à gauche, c’est un truc assez incroyable. Il n’y a pas une balle que tu peux jouer doucement, sinon c’est la sanction immédiate et c’est cela qui est fort. La balle navigue à une vitesse folle. Il y a une brutalité où il n’y a personne qui fait cela, je pense, dans l’histoire.”
Le Français confirme la montée en puissance de l’Espagnol depuis le début de la saison sur terre battue. “C’est un monstre. Voilà, on l’a vu surtout à Rome. Au début, tu pouvais dire, ‘c’est un peu moins bien, il fait quelques erreurs’, mais après la finale contre (Novak) Djokovic, j’ai revu tout de suite une intensité incroyable. J’ai vu que c’était reparti comme avant.”
Sans surprise, Gasquet voit Nadal parmi les favoris de Roland-Garros, sans pour autant l’ériger en tête. “Il fait partie des deux-trois favoris. Il y a Djokovic, peut-être (Stefanos) Tsitsipas, voilà que ce sera certainement ces trois noms qui gagneront le tournoi.”