En demie à Roland-Garros en tant que numéro un mondiale, Swiatek ne se cache pas : “J’ai l’impression d’être à ma place”
Iga Swiatek est dans le dernier carré à Roland-Garros. La numéro un mondiale est très satisfaite d’assumer son statut de favorite.
Propulsée soudainement dans la peau de numéro un mondiale en février 2022 après la retraite de la patronne Ashleigh Barty, Iga Swiatek n’a pas mis longtemps à assumer son nouveau statut sur le circuit WTA. Âgée de seulement 20 ans au moment de sa prise de pouvoir, la Polonaise a pourtant fait preuve d’une grande maturité mentale pour gérer les attentes, sur et en dehors du court.
On pouvait penser qu’après le départ de Barty, une période de flottement allait s’installer sur le circuit WTA, mais Iga Swiatek a repris le flambeau de très belle manière, en raflant tous les grands titres depuis février. Des titres à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart et Rome et 33 victoires consécutives qui l’ont emmenées en demi-finale de Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière.
C’est sa deuxième demie consécutive en Grand Chelem après celle perdue à l’Open d’Australie en janvier dernier. Mais à l’époque, Iga Swiatek ne s’attendait pas forcément à atteindre ce stade de la compétition à Malbourne. À Paris, dans la peau de la patronne pour la première fois de sa carrière en Majeur, la joueuse de 21 ans a montré toute sa détermination et affiché sa satisfaction d’être encore en lice.
« Cette fois, j’ai l’impression d’être à ma place, d’être au bon endroit, à cet endroit pour lequel j’ai travaillé très dur. Lors de la saison sur dur cette année, c’était tout nouveau pour moi et je ne m’attendais vraiment pas à être en demi-finale en Australie. Ici, c’est sûr que je ressentais la pression et je voulais faire mieux que l’année dernière. Je fière de moi. Être en demi-finale, c’est une nouvelle expérience parce que ça n’arrive pas très souvent et j’espère que je vais saisir ma chance. »
Swiatek se sent libérée mentalement
Les raisons du changement de dimension d’Iga Swiatek sont multiples, mais la principale est sans doute liée au mental. L’an dernier, à l’US Open 2021, la Polonaise avait pleuré sur le court face à Fiona Ferro, et avait expliqué ensuite en conférence de presse que cela était dû à toute l’attente et la pression qu’elle ressentait depuis son titre à Roland-Garros en 2020.
Depuis, à l’aide de la psychologue du sport avec laquelle elle travaille depuis de nombreuses années, Daria Abramowicz, Iga Swiatek a passé un cap du point de vue mental et cela fait la différence. La numéro un mondiale sait qu’elle la principale cible lors de chaque tournoi mais elle se sent plus libre dans sa tête depuis quelque mois.
« J’ai beaucoup appris lors de l’année précédente, maintenant je sais que je n’ai aucune limite, donc je me sens plus libre, j’ai l’impression d’avoir fait mes preuves. Beaucoup de choses ont changé dans mon esprit et je me rends compte que je peux vraiment être numéro un mondiale et m’en sortir correctement. Donc c’est plutôt cool. »
« Je me suis sentie plus libre sur tous les tournois auxquels j’ai participé parce que j’avais l’impression d’avoir déjà tellement de points WTA que je n’avais pas besoin de défendre quoi que ce soit et que je menais, donc si je perdais et que je faisais quelques mauvais matchs, c’était comme si ça ne changerait pas grand-chose au classement. »
« J’ai aussi appris à utiliser mon potentiel un peu mieux, donc dans ce sens je me sens plus libre. J’apprends aussi à gérer la pression et les attentes et je pense que je fais du bon travail. Donc, quand je franchis cette étape, quand j’apprends et quand je fais ce travail pour me débarrasser de cette pression, alors je me sens plus libre. »