Pour sa “santé mentale” et son “bien-être”, Aryna Sabalenka ne répondra plus aux questions politiques
Après sa qualification face à Rakhimova, Aryna Sabalenka a indiqué qu’elle ne répondrait plus aux questions sur la guerre en Ukraine pour sa santé mentale.
Si le début de la quinzaine est tranquille sur les courts de tennis pour Aryna Sabalenka, il est beaucoup plus tendu en conférence de presse, où elle doit faire face à plusieurs questions politiques depuis son premier tour tendu contre l’Ukrainienne Kostyuk. Ce vendredi, la Biélorusse a décidé de prendre les devants en prenant la parole devant des journalistes triés.
” Cela fait plusieurs mois que je réponds à ces questions et que je dis clairement ce que je pense et ce que je ressens. Ces questions ne me dérangent pas et je sais que je dois répondre à des questions des médias sur des sujets qui ne sont pas liés au tennis. Mais, mercredi, je ne me sentais pas en sécurité en conférence de presse.”
Mercredi, je ne me sentais pas en sécurité en conférence de presse.
Aryna Sabalenka
Ce jour-là, après sa victoire au deuxième tour face à une compatriote, la Biélorusse avait été interrogé sur ses positions quant aux directions prises par le président Alexandre Loukachenko, soutien de Vladimir Poutine. Une tension palpable s’était installée entre elle et un journaliste ukrainien, alors qu’elle décidait de ne pas répondre aux questions.
C’est sans doute l’épisode de trop pour Sabalenka qui déclarait ce vendredi : ” Pour ma propre santé mentale et mon bien-être, j’ai aujourd’hui décidé de me retirer de cette situation. Le tournoi me soutient dans ma décision. Les premiers jours n’ont pas été faciles et je souhaite maintenant me concentrer sur mon tennis.” Sabalenka est en huitième de finale et peut décrocher la première place à la WTA en fonction de son parcours et de celui d’Iga Swiatek.
Une situation qui rappelle celle d’Osaka en 2021
Pour continuer la conférence de presse, la n°2 mondiale a répondu à des questions sélectionnées par le tournoi, qui ne concernent que le tennis et Roland-Garros.
Le vocabulaire lié à la santé mentale évoqué par la tenniswoman de 25 ans n’est pas sans rappeler l’épreuve de force qui avait opposé Naomi Osaka et le tournoi en 2021. La star japonaise, alors sous pression en raison de son niveau de jeu, avait annoncé sur les réseaux sociaux avant le tournoi qu’elle ne répondrait pas à ses obligations médiatiques. Elle s’était expliquée : “J’ai souvent l’impression que les gens n’avaient aucune considération pour la santé mentale des athlètes et cela se vérifie à chaque fois que je participe à une conférence de presse”.
Cette décision lui avait valu une amende mais Osaka avait finalement décidé de renoncer à participer à Roland-Garros. Le tournoi avait expliqué qu’il avait essayé de contacter la joueuse pour dialoguer mais qu’il n’avait pas réussi.