Paolini : “Cela me semblait quelque chose d’impossible à vivre”
L’Italienne s’est qualifié pour sa première finale en Grand Chelem à Roland-Garros.
Elle n’en revenait pas, déjà, après son quart de finale victorieux face à Elena Rybakina la veille. La surprise était encore plus grande après un dernier coup gagnant face à Mirra Andreeva qui l’a propulsé en finale de Roland-Garros, sa toute première en Grand Chelem (6-3, 6-1). Comme dans un rêve, Jasmine Paolini observait le public du court Philippe-Chatrier pour profiter d’un sentiment unique, à 28 ans.
65e mondiale l’an passé à la fin de Roland-Garros, où elle avait été éliminée au deuxième tour, Paolini a passé un cap en 2024, notamment en février où elle a remporté le Masters 1000 de Dubaï. Assurée d’être au moins 7e mondiale lundi prochain (5e si elle remporte la finale), la native de Toscane ne s’imaginait pas là.
“C’est un super feeling d’être en finale d’un Grand Chelem. Cela me semblait quelque chose d’impossible à vivre, mais c’est pourtant la réalité. Je me sens bien quand je joue. Plus jeune, je regardais les finales du Grand Chelem et notamment celles des autres Italiennes. Mais de là à imaginer que je puisse y parvenir à mon tour, c’était difficile. Bien sûr, je le souhaitais, mais maintenant c’est quelque chose de fou pour moi”, s’est émerveillée la principale intéressée en conférence de presse.
Petite, Paolini ne rêvait pas de Grand Chelem
Première italienne à atteindre une finale en Grand Chelem depuis Roberta Vinci en 2015 (US Open), Jasmine Paolini n’était pas programmée pour ce type de succès. Plus jeune, elle ne se fixait pas ce type d’objectifs.
“Quand j’ai commencé à jouer, je ne rêvais pas trop. J’aimais juste jouer. Ensuite, j’ai commencé à m’entraîner comme une joueuse professionnelle. Je rêvais de devenir pro, mais pas d’être numéro 1 ou gagnante d’un tournoi du Grand Chelem. Jamais. Ni même d’être dans le top 10. Mais j’espérais, sans trop vraiment y croire.”
“Étape par étape, pas à pas, j’ai commencé à croire en moi sans me projeter trop loin. C’est pour ça que je trouvais surprenant les interviews de Djokovic, lorsqu’il était enfant, qui déclarait vouloir être numéro un mondial et gagner Wimbledon. Je regardais ça, et je trouvais incroyable qu’on puisse rêver de ça en étant enfant. Pareil pour Sinner, à 15 ans, qui disait que son rêve était d’être numéro un mondial. Je suis très heureuse, mais je suis une personne différente, je pense.”
Différente, elle devra l’être en finale pour se débarrasser de l’immense favorite Iga Swiatek. Différente surtout par rapport à sa dernière sortie face à la Polonaise : elle s’était lourdement inclinée au premier tour de l’US Open (6-3, 6-0).