Osaka a d’abord pleuré avant de réaliser le chemin parcouru : “En 2023, je regardais Iga gagner le tournoi alors que j’étais enceinte”
Naomi Osaka a obtenu une balle de match contre Iga Swiatek avant de s’incliner au deuxième tour de Roland-Garros.
Naomi Osaka a sans doute livré ce mercredi son meilleur match depuis son retour à la compétition en janvier après un peu plus d’un an d’arrêt en raison de la naissance de sa fille. La Japonaise est passée très proche d’éliminer la numéro un mondiale et tenante du titre à Roland-Garros, Iga Swiatek.
Il n’a manqué qu’un point à la quadruple vainqueure en Grand Chelem pour créer une immense sensation sur la planète tennis. On pouvait sentir toute la frustration et la déception dans son attitude au moment de regagner le filet pour serrer la main de son adversaire du jour, passée par un trou de souris pour décrocher sa qualification pour le troisième tour de Roland-Garros.
Un sentiment amer qui a d’abord heurté Naomi Osaka au moment de rentrer aux vestiaires. La Japonaise a avoué en conférence de presse qu’elle avait versé quelques larmes après sa défaite ce mercredi contre Iga Swiatek. Mais la sagesse de la joueuse de 26 ans a pris le dessus. Depuis un an, le chemin parcouru a été immense pour se retrouver sur le court Philippe-Chatrier a faire plus que jeu égal avec la meilleure joueuse du monde.
“J’ai pleuré quand je suis sortie du court, mais ensuite, vous savez, pour moi, j’ai réalisé que je regardais Iga gagner ce tournoi l’année dernière, et que j’étais enceinte. Je rêvais de pouvoir jouer contre elle. Quand je vois les choses comme ça, je me dis que je m’en sors plutôt bien.”
“Et j’essaie aussi de ne pas être trop dure avec moi-même. J’ai l’impression de l’avoir jouée sur sa meilleure surface. Je suis née sur dur, alors j’aimerais bien la jouer sur ma surface favorite et voir ce qui se passe.”
Osaka a retrouvé ses mouvements et sa caisse physique
“J’ai mon petit livre avec moi. Aujourd’hui, j’y ai écrit : « Je suis fière de toi ». Et je pense que pour moi, me dire cela à moi-même me donne beaucoup de pouvoir, parce que normalement – pas normalement, mais parfois je me maudis dans ma tête et c’est un sentiment assez négatif. Oui, je dirais simplement que je suis fière de mon parcours. J’espère qu’il deviendra de plus en plus positif.”
Pendant près de trois heures (2h57, ndlr), Naomi Osaka a mené la vie dure à Iga Swiatek. Le plus souvent indébordable, la Japonaise a couvert les quatre coins du court Philippe-Chatrier avec une belle agilité. Un mouvement retrouvé qui a été souligné par les journalistes en conférence de presse. Avec le sourire, la principale intéressée s’est livré sur ses progrès dans ce domaine et sur le plan physique.
“J’ai l’impression que c’est l’une des choses les plus importantes sur lesquelles je travaille, comme la partie physique. C’est vraiment difficile de revenir d’une grossesse et d’essayer de se ménager et de ménager son corps. J’ai vraiment l’impression d’avoir bien bougé. J’espère pouvoir bouger de mieux en mieux à partir de maintenant. Mais, oui, c’est l’un des principaux points sur lesquels je voulais travailler à mon retour.”
Malgré la défaite, Naomi Osaka va quitter Roland-Garros avec des certitudes sur son jeu. La Japonaise a même rappeler qu’elle s’était fixée une date où elle espère être compétitive : “J’ai également dit en Australie que je me préparais de toute façon pour le mois de septembre.” Le rendez-vous est pris.