Les sessions de soirée pourraient débuter plus tôt en 2022, dit Forget à Tennis Majors
Guy Forget a confié à Tennis Majors que l’organisation de Roland-Garros envisageait d’avancer l’heure de début des night-sessions en 2022. Le directeur du tournoi estime toutefois que, malgré le huis-clos imposé par le couvre-feu, cette expérience est une réussite.
Un retour d’expérience qui pourrait inciter Roland-Garros à s’ajuster. Guy Forget nous a confié que le tournoi envisagerait de débuter les sessions de soirée plus tôt en 2022 pour éviter des matchs qui se prolongent jusque dns la nuit.
Le tournoi a introduit ces “night-sessions” pour la première fois en 2021, même si neuf des dix au programme cette année auront été disputés à huis-clos en raison du couvre-feu fixé à 21h00 à Paris, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus.
“Vous savez, on y a pensé, a expliqué Forget dans un entretien qu’il nous a accordé. On avancera à 20h00 le 9 juin, à cause du couvre-feu reculé à 23h00. Peut-être que nous ajusteront dans la futur à 20h30. C’est un bon point et nous devrons en discuter.”
Forget : “Je ne pense pas que les Français soient réellement prêts pour ça”
Si Forget a indiqué que l’Open d’Australe et l’US Open étaient habitués à des fins de match bien plus tardives que ce qu’il s’est passé à Roland-Garros jusqu’à maintenant, il a un doute sur le fait que les spectateurs resteraient aussi tard pour regarder un match à Paris.
“Même si New York et en Australie, on a vu des matchs aller jusqu’à une heure, deux heures, trois heures du matin, je ne pense pas que les Français soient réellement prêts pour ça. Je pense que si nous allons jusqu’à 23h00 ou minuit, maximum, ce serait la bonne heure, donc tu dois probablement faire un décompte inversé et se demander si 20h30 ou 20h00 serait une meilleure heure pour commencer ? C’est quelque chose que nous étudierons, je pense, à la fin de cette édition.”
Les horaires tardifs, décidés en corrélation avec un nouveau contrat de droits TV avec Amazon Prime, n’ont pas fait plaisir à tout le monde, avec des fins de match nocturnes qui ont réduit le temps de récupération des joueurs.
Forget : “Les matchs que j’ai vus pour l’instant, sur le Chatrier de nuit, étaient d’une qualité incroyable”
Forget a soufflé que les sessions de soirée avaient été pensées pour être une fête, mais leurs plans ont été bouleversés par le couvre-feu à 21h00 à Paris.
“Nous avons le sentiment que nous sommes victimes de ces restrictions qui vont bien au-delà du sport. C’est une règle et nous devons la suivre. Néanmoins, nous avons un engagement avec Amazon, qui fait un excellent travail pour mettre en valeur notre tournoi dans un format différent. Et nous devons envoyer les matchs. Les joueurs sont professionnels et je dois dire que la plupart, même si ce n’est pas leur premier choix (de jouer à huis-clos), vont sur le terrain et donne tout. Ils sont professionnels, ils ont un devoir vis-à-vis du jeu et du tournoi. Les matchs que j’ai vus pour l’instant, sur le Chatrier de nuit, étaient d’une qualité incroyable.”
Le jour et la nuit, ça fait une énorme différence sur terre battue
Roger Federer
Roger Federer, qui s’est retiré du tournoi avant son huitième de finale pour éviter tout risque de blessure dans son troisième tournoi seulement depuis son retour de deux opérations du genou, a soufflé que les organisateurs pourraient devoir songer à faire évoluer les sessions de soirée, parce que les conditions changent davantage sur terre battue la nuit que sur les autres surfaces.
“A l’US Open ou ailleurs, j’ai l’impression d’avoir connu des fins de match plus tardives, ça fait partie du job, a reconnu le Suisse. Finir comme Lleyton Hewitt – (Marcos) Baghdatis à 4h30 du matin (à Melbourne en 2005), clairement ce n’est idéal pour personne, pas plus que se coucher à trois heures du matin quand vous êtes un sportif professionnel, mais c’est ainsi.”
“Je pense que les spectateurs ont leur importance. Je suppose que le business doit continuer à évoluer. Mais une chose est sûre, c’est que le jour et la nuit, ça fait une énorme différence sur terre battue. Vous ne pouvez pas comparer les deux, alors que sur dur, les sensations sont assez similaires. Mais je pense que sur terre battue, la différence est encore plus importante. Sur un terre battue, c’st un gros challenge pour les joueurs.”
Doigts croisés pour une édition normale en 2022
La dernière session de soirée à Roland-Garros ce mercredi pourra accueillir 5 000 spectateurs et Forget espère que ce sera un préambule de ce que sera le tournoi en 2022.
“Quand nous avons organisé le tournoi en octobre, je ne pense que ce serait encore un problème. Je pense que, quand ce serait fini, l’édition suivante, nous serions à pleine capacité, des gens partout. Nous aurons une night-session, ce sera magnifique, et voilà où nous en sommes.
“C’est très dur à prédire. J’aimerais être optimiste. Et je pense que nous devrions l’être, parce que je crois qu’avec la vaccination et les mesures sanitaires, tout ce qui est mis en place, les chiffres de contamination au coronavirus baissent drastiquement en France, et aussi à travers l’Europe. Donc j’espère que d’ici à l’année prochaine, dans douze mois, nous devrions nous retrouver dans une meilleure situation. Nous croisons les doigts.”