Peu importe les conditions, Nadal trace sa route
Dans quelle mesure Rafael Nadal s’amusera-t-il vendredi contre Stefano Travaglia, au troisième tour de Roland-Garros ? L’Espagnol n’est pas du genre à se poser la question de cette manière.
Le match à distance continue. C’est la seule distraction qui vaille à Roland-Garros, pour le moment, entre Novak Djokovic et Rafael Nadal (Dominic Thiem ne bénéficiant pas des mêmes tirages) : qui lâchera le moins de jeux, qui restera le moins longtemps sur le court ? Alors que “Djoko” a été meilleur au niveau du chrono, vainqueur en moins d’une heure et demie jeudi contre Ricardas Berankis (1h23′), “Rafa” garde l’avantage au score, avec seulement quatre petits jeux lâchés mercredi au pauvre Mackenzie McDonald (6-1, 6-0, 6-3).
“La balle est trop lourde, mais quand il fait moins froid elle l’est moins”
Le duodécuple vainqueur est sur des rails depuis son arrivée à Paris : “Je travaille, je m’entraîne pour m’améliorer à chaque match. Il ne faisait pas si froid mercredi, c’était une bonne chose. Les conditions n’étaient pas si mauvaises. Alors la balle est trop lourde, mais quand il fait moins froid, la balle est moins lourde.” Merci et au revoir, laissez-moi tranquille. Tel est le message en substance du No 2 mondial, qui s’inquiète tout de même à nouveau de la météo. Histoire de continuer à s’attarder sur les détails, et cette formule lui a pas mal réussi depuis toutes ces années. Mais même s’il neige, Nadal ne fera bien sûr que peu de cas du sympathique Italien Stefano Travaglia.
Ces fameuses conditions automnales semblaient plutôt avantager Djokovic ou Thiem en vue de la suite des événements. Mais ceux-ci ont bien compris qu’il ne servait finalement à rien de compter là-dessus. A commencer par le No 1 mondial : “C’est toujours le favori à Roland-Garros, beaucoup de gens sont d’accord. Son bilan est historique à Paris, c’est juste impossible de placer quelqu’un devant lui.” Et cette sortie datait d’il y a près de deux semaines, en conférence de presse après sa victoire au Masters 1000 de Rome. Djokovic poursuivait d’ailleurs son propos sur cette météo et ces balles qui pourraient perturber son illustre vis-à-vis… Il y croyait déjà bien peu.
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