“J’étais vraiment dans le pétrin” : Trois questions à Novak Djokovic après sa victoire face à Musetti
Le Serbe affirme qu’il est beau de gagner un match qui se termine à 3h30 du matin… si c’est le dernier du tournoi.
Novak Djokovic – Roland-Garros 2024 © Chryslene Caillaud / Panoramic
Novak Djokovic s’est adressé aux médias à Paris après sa victoire (7-5, 6-7(6), 2-6, 6-3, 6-0) face à Lorenzo Musetti au troisième tour de Roland-Garros. Voici quelques extraits de sa conférence de presse d’après-match.
APRÈS TROIS SETS, VOUS SEMBLIEZ EN DIFFICULTÉ. COMMENT AVEZ-VOUS RÉUSSI À RENVERSER LA SITUATION ?
Novak Djokovic : J’étais vraiment en difficulté. Le mérite en revient à Lorenzo qui m’a mis mal à l’aise sur le court et qui a joué un tennis vraiment incroyable, de très haut niveau. À un moment donné, je ne savais plus quoi faire. Des deux côtés, il défendait toutes les balles, des coups gagnants des deux coins, de bons services, il faisait avancer toutes les balles sur le court. Je ne me sentais pas très bien en jouant contre lui dans le troisième set et au début du quatrième.
Je pense vraiment que ce que j’ai dit sur le terrain, c’est que le public m’a vraiment poussé à aller de l’avant. J’avais vraiment besoin de ce coup de pouce, de cette énergie à deux partout dans le quatrième set. Ils ont commencé à chanter mon nom et j’ai ressenti une nouvelle vague de volonté et d’énergie. Je pense qu’à partir de ce moment-là, je n’étais plus le même joueur. À partir de ce moment-là, je n’ai perdu qu’un seul jeu.
Le cinquième set a été tout simplement incroyable. J’étais en pleine forme, je surfais sur cette vague et je ne lâchais pas l’emprise que j’avais créée sur Lorenzo à la fin du quatrième set. Je n’ai pas lâché, j’ai continué à travailler et j’ai réalisé une victoire incroyable pour terminer le match.
Je tiens à vous remercier tous, ainsi que le public et tous ceux qui sont restés jusqu’à 3h30 du matin. J’ai entendu dire que c’était le match le plus tardif de l’histoire de Roland-Garros, alors je suis heureux de faire partie de l’histoire avec Lorenzo.
Je lui ai dit au filet qu’il avait joué de façon extraordinaire et que c’était une belle bataille. Je sais que c’est difficile à avaler, mais il peut être fier de sa performance.
AVIEZ-VOUS PARFOIS DU MAL À RESPIRER ? ET QU’EN EST-IL DE LA RÉCUPÉRATION POUR LE MATCH SUIVANT ?
Novak Djokovic : Je veux dire, oui. Quand vous jouez un rallye de plus de 20 minutes à 2 heures du matin… Qui joue à 2 heures du matin ? On joue peu de matches dans sa vie à cette heure-là. Surtout si quelqu’un comme Lorenzo joue de l’autre côté du filet, le tennis de sa vie, ne rate pas grand-chose et vous fait jouer chaque point.
Il faisait si humide et si lourd, très froid, que les balles n’allaient nulle part. Il n’y avait pas beaucoup de points gratuits sur le service, il fallait donc jouer chaque point ce soir, et c’est pourquoi je me suis vraiment poussé à la limite physiquement ce soir.
QUE PENSIEZ-VOUS De la programmation du match AVANT D’ENTRER sur le court ?
Novak Djokovic : Je savais que vous alliez me poser cette question. Je ne veux pas entrer dans le vif du sujet. J’ai mes opinions, mais je pense qu’il y a de bonnes choses à dire à la place. Les performances de Lorenzo et les miennes ont été remarquables, je ne veux pas parler de la programmation, je pense que certaines choses auraient pu être gérées différemment.
Mais il y a aussi de la beauté, je suppose, à gagner un match à 3h30 du matin… Si c’est le dernier du tournoi. Mais ce n’est pas le cas, alors je vais devoir activer tous mes jeunes gènes et essayer de récupérer le plus vite possible.
