Jacquemot : « C’est grâce à cette rage »
Victorieuse à 17ans du tournoi juniors de Roland-Garros, la Française Elsa Jacquemot est revenue devant la presse sur la manière dont elle a réussi à faire basculer cette finale mal engagée face à la Russe Charaeva (4-6, 6-4, 6-2).
Elsa Jacquemot : Qu’est-ce que ça représente pour vous de gagner ce Roland-Garros juniors ?
C’est juste incroyable. Je pense que je ne m’en rends pas encore compte. Je suis vraiment super contente ! En plus, je sais qu’aucune Française n’avait remporté un Grand Chelem depuis 2009. Je suis super contente.
ELSA JACQUEMOT titrée 💙🤍❤️ !
La Française remporte le tournoi juniors de #RolandGarros, 11 ans après le sacre de Kristina Mladenovic
✅ 4-6 6-4 6-2
Un grand bravo 🅔🅛🅢🅐 #TeamJeunesTalents @BNPParibas pic.twitter.com/0dn7xKWwF7— FFT (@FFTennis) October 10, 2020
EJ : Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match ? Qu’est-ce qui vous a permis de vous relancer ? A quel moment vous avez senti que vous faisiez tourner ce match ?
Il y a eu 6-4, 4-2, à un moment donné, j’essayais de rester mentalement dans le match, même si c’était dur. J’étais menée au niveau du score. Je me suis battue jusqu’au bout. J’en ai mis plus. Je savais que j’allais perdre si je restais comme ça. J’ai réussi à en mettre plus dans la balle à lui faire plus mal et ça a changé la situation.
Jacquemot : « Les émotions et le stress sur une finale de Roland, ça va très vite »
EJ : À un moment donné, vous rentez aux vestiaires, est-ce que c’est là où vous vous remettez la tête à l’endroit et vous vous dites « il faut que je trouve d’autres solutions » ?
Je suis sortie car j’ai essayé deux retours agressifs. J’avais des balles de 5-5, je ne les ai pas mises. À la fin du set, j’ai eu besoin de prendre l’air. Les émotions et le stress qu’il y a sur la finale de Roland-Garros juniors, ça va très vite. Ça enchaîne. J’avais besoin de souffler, respirer et d’aller ailleurs pour reprendre et essayer d’être agressive.
EJ : Est-ce que cette finale gagnée, ce n’est pas symptomatique de votre caractère. On a l’impression, du bord du court, que vous l’avez gagnée grâce à cette rage de vaincre ancrée en vous ?
C’était dur. Je suis restée dans mon match. Je n’avais qu’une envie : gagner. Je voyais la victoire. J’avais envie de gagner et d’avoir ce trophée. C’est grâce à cette rage que j’ai gagnée !