Garcia analyse son échec à Roland-Garros : “J’ai été trop passive”
Après sa défaite au deuxième tour de Roland-Garros, Caroline Garcia a expliqué qu’elle s’était tendue dans le deuxième set et avait perdu le fil.
Arrivée à Roland-Garros sans avoir réussi à enchaîner deux victoires consécutives lors de la saison sur terre battue, Caroline Garcia a pris la porte dès le deuxième tour du Grand Chelem parisien ce mardi. La Française menait pourtant d’un set et d’un break dans la deuxième manche avant de se faire renverser par Anna Blinkova sur le court Philippe-Chatrier.
Caroline Garcia s’est présentée quelques heures plus tard en conférence de presse avec les yeux rougis. Logiquement déçue, la numéro cinq mondiale s’est tout de même montrée très lucide sur les raisons de cette défaite face à la 56e joueuse mondiale. La Lyonnaise a perdu le fil au milieu du deuxième set et n’a pas pu inverser la tendance.
“À partir de ce moment-là, je me suis senti beaucoup plus tendue, et après le premier set, j’étais en fait très bien dans mes choix de jeu. Ma balle allait plus vite. Je frappais plus fort. Ensuite, j’ai été passive. Je l’ai laissée prendre le dessus. J’ai eu une approche attentiste.”
“Je n’arrivais plus à lire le jeu, je n’arrivais plus à me déplacer dans le terrain et je n’arrivais pas à me sortir de cette mauvaise dynamique. Je n’ai pas réussi à prendre le dessus de bout en bout. Est-ce que j’ai joué relâché ? Non. Je pensais avoir des solutions pour la surpasser et jouer le mieux possible. Je jouais bien par intermittence. Il y avait tellement de paramètres différents.”
Garcia : “C’est un dilemme que je ne devrais même pas avoir”
Avec 54 coups gagnants mais également 50 fautes directes, Caroline Garcia s’est montrée trop inconstante face à Anna Blinkova ce mercredi. En entrant plus profondément dans l’analyse de cette défaite, Caroline Garcia a avoué qu’elle n’avait pas encore totalement assumé son jeu très agressif, et qu’elle mettait parfois le pied sur le frein alors qu’elle ne le devrait pas.
“Ces choses se sont déjà produites dans le passé. Je sais ce que je dois faire sur le terrain, mais j’ai peur de ne pas y arriver, de ne pas réussir à dérouler mon plan de jeu. Je commence à faire des erreurs. Mes balles sont alors trop courtes pour mon adversaire. C’est dur de perdre après avoir joué comme ça.”
“C’est un dilemme que je ne devrais même pas avoir. Je n’ai plus besoin de me prouver quelque chose après la saison dernière. Parfois, lorsque je suis sur le court, je n’ose pas aller au filet. Je n’ose pas frapper mes balles. Et le plus grand regret que j’ai, c’est de ne pas élever mon niveau de jeu quand je le devrais.”
“Lorsque je gagnais dans le passé, j’allais au filet, je prenais les balles même lorsqu’elles étaient courtes. Cela signifie que je saisis toutes les opportunités lorsqu’elles se présentent. Mais ce n’est pas le cas ici. Mon revers est mauvais. Tout est mauvais. Et c’est ce qui est difficile à digérer en ce moment.”