Forget ne veut pas d’une nouvelle diminution de la jauge
Déjà contraint de composer avec une jauge bien inférieure à celle qui était envisagée, Guy Forget, le directeur de Roland-Garros, milite pour qu’elle ne soit pas encore diminuée.
Pour Guy Forget, trop c’est trop. Alors après avoir vu la jauge pour son tournoi passer ces dernières semaines de 20 000 à finalement 5 000 personnes autorisées par jour sur le site, le directeur de Roland-Garros ne veut pas entendre parler d’une diminution supplémentaire. Si l’on s’en tient aux nouvelles annonces du ministre de la santé Olivier Véran mercredi soir concernant les mesures sanitaires alors que le virus se propage de nouveau de manière très inquiétante, tout laisse penser que le rendez-vous parisien du Grand Chelem, comme tous les autres événements sportifs prévus ces prochains jours, va devoir lui aussi se plier à cette nouvelle baisse de la jauge.
Forget, en écho aux déclarations de Bernard Giudicelli ce même jour, milite d’ores et déjà pour que cela ne soit pas le cas. L’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis n’a d’ailleurs pas hésité à taper du poing sur la table, ce jeudi matin au micro de la radio Europe 1. « Nous sommes en plein air, sur un site immense de douze hectares, donc c’est beaucoup plus sûr d’être à Roland-Garros avec un masque et de regarder un match de sport que de prendre le métro, d’aller au supermarché ou d’être dans un amphithéâtre à la faculté. » Agacé de ne pouvoir toujours pas se situer alors que l’épreuve a débuté et que le tirage au sort se déroulera ce jeudi en fin de journée (18h), l’ancien membre du Top 5 mondial du temps de sa carrière de joueur ne cache pas son incompréhension.
Forget : « Etre dans ce flou aujourd’hui, c’est extrêmement frustrant »
« Nous étions à 20 000 places, puis nous sommes passés à 11 500, et, finalement, nous sommes arrivés à 5 000 places. Ce qui est étonnant, c’est que l’on est devant l’événement le plus populaire et à la portée internationale la plus importante dans le monde et que nous sommes aujourd’hui sur un site de 12 hectares, c’est-à-dire l’équivalent de 15 terrains de football, et on doit pouvoir s’adapter et proposer à une minorité de personnes de venir à Roland-Garros et de faire vivre ce tournoi qui doit être notre fierté avant tout. »
Au-delà d’avoir la certitude que cette jauge de 5 000 ne sera pas abaissée (mais le tournoi parisien ne devrait pas y échapper), le grand patron de la compétition espère au moins avoir très vite une réponse. « Aujourd’hui (jeudi), nous n’avons pas de nouvelles. C’est extrêmement frustrant pour nous. Plus de 700 joueurs sont arrivés, les qualifications ont commencé et être dans ce flou aujourd’hui, c’est extrêmement frustrant. » Nul doute que la pilule serait encore plus difficile à avaler pour le Basque d’adoption s’il venait à apprendre que ce ne sont pas 5 000 spectateurs par jour qui pourront se masser Porte d’Auteuil dès dimanche prochain, mais seulement 1 000.