Et si la finale hommes se jouait lundi ?
Après l’annulation intégrale de la journée de mercredi et avec des prévisions qui annoncent un temps aussi exécrable vendredi, il n’y a rien d’impossible à ce que la finale dames soit décalée à dimanche et celle des hommes à lundi, comme cela avait déjà été le cas en 2012.
Sept ans après, le vainqueur de ce Roland-Garros 2019 devra-t-il attendre lundi pour soulever le trophée ? Aussi rare soit-elle (ce n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire), l’éventualité que la finale dames se joue cette année le dimanche après-midi et la finale hommes le lundi n’est pas impossible. Mercredi, la pluie discontinue sur Paris a, en effet, obligé l’organisation à annuler définitivement la journée prévue à Roland-Garros (après cinq reports, il a été décidé à 16h30 de ne faire débuter aucune rencontre du jour). En conséquence, les deux derniers quarts de finale des tableaux féminin et masculin (Djokovic-A.Zverev et Thiem-Khachanov d’un côté, Halep-Anisimova et Keys-Barty de l’autre) ont tous été reportés à ce jeudi, pour un menu identique à celui qui aurait dû être proposé mercredi. Jusqu’ici, tout va bien dans le meilleur des mondes. Le hic, c’est qu’à en croire les prévisions météo pour vendredi, la pluie devrait de nouveau être de la partie, et même probablement pendant une grande partie de la journée, donnant à cette antépénultième journée (en théorie) des airs de celle de mercredi, avec, dans le pire des cas, l’obligation pour Guy Forget et ses équipes d’annuler encore totalement le programme. Un scénario que redoute le directeur du tournoi, gardant malgré tout espoir que la météo veuille bien se montrer clémente, pour justement ne pas avoir à décaler de 24 heures les deux finales. Même si l’intéressé n’a d’autre choix que de d’ores et déjà envisager le cas de figure. « On a vu qu’historiquement, une finale hommes peut se jouer un lundi. On se souvient de celle de 2012 entre Rafael Nadal et Novak Djokovic (débutée le dimanche mais interrompue à cause de la pluie et terminée le lundi avec la victoire en quatre sets de l’Espagnol). On peut imaginer que chez les femmes, la même chose se passe en cas de scénario catastrophe. Si on doit déplacer la finale, ça peut se faire, on l’a déjà fait pour les hommes. On espère ne pas avoir à le faire, mais si nous n’avons pas d’autres possibilités, on le fera, et, pour les femmes, il en va de même. Nous espérons néanmoins pouvoir terminer les matchs dames à temps, et, croisons les doigts, pouvoir terminer vendredi les matchs prévus (…) »
La finale dames sur le Simonne-Mathieu ?
Contraint de penser à tout, Forget avoue qu’il a même réfléchi à programmer des matchs sur le court Simonne-Mathieu, qui ne devait pourtant plus accueillir d’ici la fin du tournoi que des matchs du Trophée des Légendes ou des doubles à l’origine. Y compris la finale du tableau dames. « La finale femme pourrait peut-être se dérouler sur le Simonne-Mathieu. C’est une possibilité, mais ne l’écrivez pas, parce que ce n’est pas sûr », préviens toutefois le patron de l’épreuve, conscient de ce que de telles décisions peuvent représenter. « Si on doit prendre ce risque, on le prendra… Avec toujours la crainte que certains joueurs considèrent cela comme un manque de respect, ou se sentent diminués. Or, vous le savez, dans le tournoi, on essaie d’être juste pour tout le monde. » Juste, Guy Forget l’a été mercredi avec les malchanceux spectateurs, venus pour rien. Comme le prévoit le règlement dans pareil cas (ce n’est que la troisième fois de l’histoire du tournoi qu’une journée est annulée en totalité), ils seront remboursés intégralement. Pour ceux qui le peuvent, ils auront même la possibilité de revenir jeudi avec les mêmes billets, et avec en bonus la possibilité cette fois d’assister aux matchs de l’autre grand court (Philippe-Chatrier ou Suzanne-Lenglen), à condition qu’il reste des places. « Ceux qui le souhaiteront, avec leurs billets d’aujourd’hui, pourront revenir demain, et assister aux matchs sur les courts où il restera des places, par exemple sur le Suzanne Lenglen, ils pourront entrer sur le terrain et voir les matchs qui s’y jouent. On espère qu’ils seront nombreux. Par le passé, on a parfois souffert d’un manque de gens qui ne sont pas revenus le jour J, même pour une finale, je me souviens de Nadal contre Djokovic. » Croisant les doigts pour que la pluie ne l’oblige pas de nouveau vendredi à tout chambouler, Guy Forget peut maintenant se replonger sur la suite du tournoi en cette journée de jeudi qui s’annonce ensoleillée, elle. Avec un seul but : faire jouer comme prévu les demi-finales (hommes et femmes) vendredi, la finale dames samedi et la finale messieurs dimanche. Mais sans aucune garantie.