Djokovic : “Mes blessures, on n’a même pas le temps de les compter”
Trentenaire, l’un des rares encore en lice, Novak Djokovic le sait, Roland-Garros va être un défi physique pour son corps.
Opposé à Alejandro Davidovich Fokina au troisième tour de Roland-Garros, Novak Djokovic a été poussé dans ses retranchements. Après deux premiers sets intenses, le duel avait déjà atteint les trois heures de jeu. Finalement, le Serbe s’est imposé 7-6⁴, 7-6⁵, 6-2 en 3h36.
Après ce combat, en conférence de presse, le numéro 3 mondial a eu droit à une question au sujet de sa condition physique, sujet récurrent depuis sa victoire à Melbourne avec une cuisse abîmée puis ses soucis de coude pendant la saison sur terre. “Mes blessures, on n’a même pas le temps de les compter, la liste est assez longue”, a-t-il répondu.
“Je ne n’ai pas envie de m’asseoir ici pour parler de toutes les choses qui ne m’empêchent pas de jouer. Je peux continuer. En tant que sportif professionnel, ce sont des circonstances qu’on doit gérer, et accepter. Parfois, vous avez besoin du kiné pendant le match. Parfois, il vous faut un comprimé. Parfois, vous avez besoin de l’aide d’une aide divine. Parfois, il faut juste faire face à la réalité.”
“La réalité pour moi, actuellement, est que mon corps répond différemment par rapport à quelques années en arrière”, a-t-il ajouté. “Mais au bout du compte, j’ai réussi à finir le match. Sur le court, on essaie de faire son maximum, tout ce qui est possible pour terminer le match.”
Malgré ces blessures, ou la fatigue, le Serbe aux 22 titres du Grand Chelem n’a toujours pas perdu un set depuis le début du tournoi.
J’ai mes doutes, nous en avons tous.
Novak Djokovic
“Je suis très critique envers moi-même, donc je sais que je peux toujours mieux jouer”, s’est-t-il exprimé. “Mais j’essaie aussi de me rappeler – et mon équipe le fait également tous les jours – qu’il y a beaucoup de positif, que je dois rester optimiste et regarder devant moi, tirer le meilleur parti de chaque situation.”
“Peu importe l’expérience, pendant un tournoi, j’ai mes doutes. C’est normal. Nous en avons tous. Ce qui est important, c’est de connaître ses forces et de se concentrer dessus, et gérer ce que vous traversez sur le moment.”
“Je suis heureux du niveau auquel est mon jeu actuellement”, a-t-il ajouté. “Peut-il être meilleur? C’est certain. J’ai joué quelques jeux décisifs (un au premier tour, deux au deuxième), mais je n’ai toujours pas perdu un set. L’important, c’est de continuer à aller de l’avant. J’ai été dans cette situation de nombreuses fois dans ma carrière. En arrivant en deuxième semaine, il faut s’attendre à ce que les matchs soient plus longs et plus difficiles.”
Ce qui est loin de l’effrayer : “Et si les matchs sont plus difficiles, c’est super. Je dois juste être prêt pour ça.”