Djokovic : « Je ne veux pas me trouver d’excuse »
Tombé en cinq sets face à Dominic Thiem, samedi en demi-finales de Roland-Garros, Novak Djokovic n’a pas caché après-coup que les conditions exécrables, et en premier lieu le vent, lui avaient posé beaucoup de problèmes contre l’Autrichien. Mais le numéro 1 mondial ne voulait pas s’en servir d’excuse pour autant, préférant accorder tout le crédit de cette défaite au talent de son adversaire.
En voyant Novak Djokovic, agacé, quitter précipitamment le court Philippe-Chatrier, vendredi soir, puis pester de nouveau plusieurs fois samedi contre les conditions de jeu après que sa demi-finale contre Dominic Thiem interrompue la veille a repris à 12h00, on pouvait s’attendre à ce que le Serbe, battu en cinq sets après plus de quatre heures de jeu par l’Autrichien, se serve du vent ou de la pluie pour expliquer sa première défaite en Grand Chelem depuis l’année dernière à… Roland-Garros. Erreur, en grand champion, le numéro 1 mondial n’a pas cherché à se trouver de prétexte. « Je ne veux pas me trouver d’excuses. Dominic a saisi sa chance et a gagné. Félicitations à lui (…) Il a formidablement bien joué, en particulier dans les moments importants. Ll a réussi à mettre une balle supplémentaire dans le court, à la fin du match, des coups droits très puissants (…) Félicitations à lui. Il joue un superbe tennis. Il a montré pourquoi il est un des meilleurs joueurs. Je lui souhaite le meilleur pour la finale. »
Djokovic : « L’une des pires conditions que j’ai pu connaître »
Djokovic ne pouvait toutefois pas quitter cette conférence de presse sans avoir un mot sur ce vent terrible qui l’avait rendu fou vendredi et a encore beaucoup perturbé encore les deux joueurs samedi. « J’ai joué dans l’une des pires conditions que j’ai pu connaître dans ma carrière, avouait d’ailleurs celui qui avait remporté les trois derniers rendez-vous du Grand Chelem. Quand vous jouez dans un ouragan, c’est difficile d’être à son meilleur niveau. Il faut essayer de survivre dans ce type de conditions, essayer de garder son service et essayer de jouer une balle de plus que l’adversaire. Est-ce que cela a été difficile de se concentrer pour moi avec toutes ses interruptions ? Oui. » Le Serbe a même expliqué qu’il avait interrogé le juge-arbitre sur ce point, s’entendant dire qu’aucun point du règlement ne prévoyait une situation de trop grand vent. « Il n’y a pas de règle, regrette celui qui était tête de série numéro 1 du tournoi. Quand j’ai demandé au superviseur dans le premier set, il a répondu : s’il n’y a pas d’objet qui vole, c’est bon. Je ne savais pas que le parapluie n’était pas un objet volant. Pourtant, il y en a un qui a volé dans le premier jeu. C’est leur décision. J’imagine qu’ils connaissent mieux le tennis que nous. »