Djokovic en quart de finale après un nouveau scénario improbable contre Cerundolo
En apparence touché au genou droit, Novak Djokovic est passé à six points de la défaite contre Francisco Cerundolo (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3).
Novak Djokovic est officiellement un survivant dans ce Roland-Garros 2024. Moins de 48 heures après avoir fini à 3h03 du matin contre Lorenzo Musetti, le numero un mondial s’est qualifié pour les quarts de finale au bout d’un combat de 4h39 contre l’Argentin Francisco Cerundolo (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3).
Djokovic est tombé trois fois au cours du match, à l’image du tourbillon d’émotions dans lequel il a embarqué le Chatrier. Une fois pour se blesser (et se soigner au changement de côté). Une fois pour éviter de trop appuyer sur son côté blessé. Une fois pour réaliser une volée amortie de coup droit et planer sur la terre battue au milieu du cinquième set. Du grand art.
Cela valait le coup : avec cette victoire, Djokovic est le joueur qui a remporté le plus de matches en Grand Chelem dans l’histoire du tennis masculin avec 370 victoires.
Non seulement le Serbe est passé près de la défaite dans ce duel qui a mangé une partie de la night session. Mais il est même passé à côté de l’abandon pour une apparente blessure au genou droit contractée en début de deuxième set. C’est du moins l’impression qu’il a donnée pendant le cœur de la partie et c’est le plus gros point d’interrogation avant le tour suivant contre Casper Ruud.
Et Cerundolo laissa Djokovic revenir
Jusqu’à ce que Cerundolo serve à deux sets à un et 4-3, le principal suspense était essentiellement de savoir si Djokovic allait finir le match. Mais Cerundolo, conscient de ce qui était en train de se passer, s’est subitement mis à jouer au rythme de Djokovic. Quelque chose entre la course et la marche, quelque chose de beaucoup trop inconsistant pour cueillir un homme qui a gagné au moins deux Opens d’Australie en étant notoirement diminué – et même plus, dit la légende.
« Encore un grand merci, car comme au dernier match, cette victoire est la vôtre, a dit Djokovic au public parisien. Vous me donnez beaucoup de soutien, ce soir comme contre Musetti. Vraiment merci. J’ai été à trois quatre points de perdre ce match aujourd’hui (NDLR : six, à 4-3, 30-15 pour Cerundolo). Comment je fais ? Je sais pas. La seule explication que j’ai, c’est vous. »
Djokovic oublie bien évidemment d’autres éléments-clefs. Son refus de la défaite – elle aurait été la plus précoce en Grand Chelem pour lui depuis sa disqualification en huitième de finale de l’US Open 2020 – et son physique exceptionnel – même s’il n’est plus au top de ses possibilité à presque 37 ans et un début de saison loin de ses standards – l’ont à nouveau poussé à réaliser l’impossible. Au vue de sa vitesse de course en fin de match et de glissades généreuses côté droit, sa blessure était la grande absente des dernières minutes du match.
Au prochain tour il affrontera soit Casper Ruud, pour un remake de la finale 2023, l’un des deux hommes à l’avoir battu cette année (c’était à Monte-Carlo).