Covid-19 : Vers une « reconfiguration des compétitions » ?
Roxana Maracineanu a expliqué lundi qu’elle étudiait une nouvelle configuration des événements sportifs dans le cas où la situation sanitaire s’aggravait de nouveau.
Dans le meilleur des mondes, Roxana Maracineanu aurait aimé, surtout en ce lundi pluvieux et froid, n’évoquer que le sacre du cycliste français Julian Alaphilippe, devenu dimanche après-midi à Imola champion du monde sur route pour la première fois de sa carrière. L’ancienne nageuse n’a pas perdu une miette du triomphe du coureur de Montluçon, et elle a d’autant plus apprécié de le voir passer la ligne en vainqueur que plus aucun Tricolore depuis Laurent Brochard en 1997 n’était monté sur la plus haute marche du podium des Mondiaux. « « C’est extraordinaire ! On l’avait vu sur le Tour gagner une étape, porter le maillot jaune et puis malheureusement devoir lâcher sur la fin. Là, on est très heureux que ça ait abouti dans ces Championnats du Monde et que cette reprise qui était difficile pour tout le monde après le Covid ait pu lui réussir d’aussi bonne manière, car cela faisait 23 ans que la France n’avait pas remporté les Championnats du Monde en cyclisme », se réjouissait lundi matin sur Europe 1 Roxana Maracineanu au lendemain du coup d’envoi de Roland-Garros dans des conditions très étranges, et avec une jauge finalement rabaissée à mille spectateurs. Sujet moins agréable à aborder pour la ministre déléguée aux sports, même si elle ne cache pas qu’il n’y avait pas d’autre option étant donné le contexte de faire se disputer le tournoi dans une atmosphère qui a pratiquement tout du huis clos.
Maracineanu : « Roland-Garros ? Un crève-cœur pour moi »
« Ces personnes vont être placées dans le même stade, devant le même match. On peut avoir plus de places dans un stade avec suffisamment d’espace, mais aujourd’hui, il faut que l’on soit vraiment disciplinés par rapport à ces mesures et il faut que l’on veille tous ensemble à ce que cette deuxième vague n’arrive pas », assure la Mulhousienne, rappelant que même si cela lui a fait mal de devoir l’appliquer, la règle ne vaut pas de toute façon que pour Roland-Garros. « Ce n’est pas que pour Roland-Garros. Cette jauge-là doit être respectée dans tous les secteurs d’activité : culturel, sportif, ainsi que dans la société et dans les rassemblements dans les zones les plus touchées aujourd’hui, et il faut que nous respections vraiment cette jauge. Je comprends bien, et c’est un crève-coeur pour moi pour avoir travailler depuis des mois avec ces organisateurs. En plus, une jauge qui a bougé. Et il faut voir la rapidité avec laquelle nous sommes allées vers ces mille personnes. Mais voilà, il faut que l’on s’y plie et que l’on fasse tous un effort pour que cela puisse repartir. »
Maracineanu : « Comment continuer à exercer, voire à s’entraîner uniquement »
Malheureusement pour tous les amoureux du sport et de la vie d’une manière générale, la reprise, au sens propre du terme, on en est encore loin. On tendrait même plutôt vers l’inverse de nouveau, sans pour autant reparler de confinement général. En revanche, des limitations de déplacement ne sont pas impossibles une nouvelle fois, et c’est dans ce sens que Roxana Maracineanu et ses collaborateurs travaillent d’arrache-pied à « une reconfiguration des compétitions », pour reprendre les termes de la ministre désormais sous tutelle de Jean-Michel Blanquer depuis le remaniement. « Bien sûr qu’avec les acteurs du sport, on réfléchit à une reconfiguration des compétitions et comment continuer à exercer, voire à s’entraîner uniquement et à réduire le circuit de compétition si jamais il y a de nouvelles limitations de déplacement. Depuis le début, on travaille avec les Fédérations et les instances sportives pour être prêts à tout. » Bien loin de la nouvelle carrière qui s’ouvre à Julian Alaphilippe…