Collins : “Trouver le meilleur plan de jeu”
Danielle Collins espère continuer de garder la tête froide pendant encore un match à Melbourne.
Danielle Collins sait d’où elle vient et où elle va. En demi-finales face à Iga Swiatek, l’Américaine a démontré qu’elle avait le cran pour les très grands rendez-vous et donc donné des garanties sur sa capacité à proposer une véritable opposition à Ashleigh Barty en finale samedi. Jeudi, la 30e joueuse mondiale de 28 ans a réussi à entrer dans la fameuse zone et à garder son esprit concentré sur son plan de jeu. En finale, il lui faudra sans doute répéter le match parfait et elle le sait. “Ce sera encore une énorme bataille et j’espère que le show sera au rendez-vous pour tout le monde.”
“Là j’étais vraiment dans la zone, peu de choses se mettaient en travers de ma route : j’étais dans le bon tempo, je tapais la balle incroyablement bien et trouvait bien les zones. C’était vraiment très solide. Mais je pense que c’est plus facile pour moi de me retrouver dans cette zone quand je suis au clair avec ma stratégie. Forcément, il y a des jours où même en essayant, on ne réussit pas à rentrer dans cette zone alors j’espère que je vais encore vivre beaucoup de matches comme ça dans le futur. Il faut aussi être réaliste et admettre qu’on ne va pas jouer comme ça à chaque fois. L’important c’est de bien avoir son plan de jeu en tête.”
“C’est plus facile pour moi de me retrouver dans cette zone quand je suis au clair avec ma stratégie”
Barty mène 3-1 dans leurs duels, mais Collins peut s’appuyer sur le fait que sa seule victoire a u lieu devant le public australien à Adelaïde en 2020 (3-6, 6-1, 7-6) en demi-finales. “A chaque fois, on s’est livré une sacrée bataille et j’ai pris beaucoup de plaisir à l’affronter. Même les défaites ont été des moments mémorables à cause des combats livrés. Ce que j’admire le plus dans le jeu de Ash c’est sa variété, même au service : elle joue un tennis différent des autres avec notamment ce revers slicé qu’on ne voit pas beaucoup. Je vais jeter un oeil à nos précédents matches afin de voir ce qui avait fonctionné ou pas, et je vais essayer de trouver le meilleur plan de jeu possible.”
Loin d’être dans l’euphorie d’une première qualification en finale d’un Majeur, Collins avait déjà les idées claires sur la meilleure façon de manoeuvrer sa future rivale face à un public qui pourrait lui donner du fil à retordre. “J’ai toujours fait l’effort au long de ma carrière de m’entraîner avec des joueuses qui avait un jeu avec beaucoup de variations, qui allaient me proposer des problèmes différents. Cela m’a forcé à travailler et à m’améliorer.”
“J’y ai pris l’habitude d’avoir le public contre moi”
Collins aime passer des heures sur les courts des parcs publics et croiser des joueurs bien différents du circuit. “J’ai affronté beaucoup de revers slices là-bas ! Cet hiver, j’étais sur ces courts publics tous les jours à côté de chez moi, souvent avec mon copain et un lance-balles. J’adore ces courts et c’est à ces moments que je vais devoir penser quand je vais être face à Ash. Elle est là, ma zone.”
L’Américaine n’a peut-être pas l’expérience des sommets du jeu mais elle a pour elle un passé de joueuse universitaire qui a endurci sa résistance aux foules hostiles. “J’espère bien que ça va m’aider ! J’y ai pris l’habitude d’avoir le public contre moi et en fait j’adore cette énergie même quand elle n’est pas en ma faveur. On va voir si ça va m’aider. Le stade sera un peu plus grand que là où je jouais à la face mais je vais y aller pour faire de mon mieux et savourer chaque instant.” Une autre joueuse universitaire américaine, Jennifer Brady, avait disputé la finale du dernier Open d’Australie, mais elle n’avait pas pu avoir raison de la hiérarchie en s’inclinant face à Naomi Osaka (6-4, 6-3). Collins peut-elle franchir le dernier obstacle ? Elle semble dans tous les cas avoir la tête et les nerfs suffisamment froids pour avoir une chance.