“Sur le plan émotionnel, je serai super prête” : Sabalenka, le rendez-vous est pris
La Biélorusse s’est qualifiée pour la finale de l’Open d’Australie aux dépens de Gauff (7-6, 6-4) et tentera de conserver son titre samedi face à Qinwen Zheng.
C’est un peu ce qui pêchait chez elle depuis le début de sa carrière. Surtout même. À enjeux de très haute altitude, Aryna Sabalenka avait la fâcheuse tendance à tout gâcher. La dernière finale de l’US Open face à Coco Gauff ne dérogeait pas à la règle : impossible de contrôler ses émotions quand le scénario d’un match lui échappe. À l’Open d’Australie, la Biélorusse a décidé d’apprendre de ses erreurs en demi-finales.
Sabalenka a pris une revanche tant désirée sur l’Américaine (7-6, 6-4) pour aller chercher une nouvelle finale à l’Open d’Australie, la deuxième après son sacre l’an passé. Ce n’est pas elle, cette fois, qui a cédé à la pression. Même si elle a cru revivre un énième mauvais souvenir dans le premier set, où elle menait 5-2 avant de se retrouver à deux points d’être distancé une manche à zéro.
Si elle compare sa défaite à Flushing Meadows à sa victoire du jour, la joueuse de 25 ans n’évoque pas vraiment le jeu de son adversaire. C’est à cause d’elle qu’elle avait perdu à New York, c’est grâce à elle qu’elle a gagné à Melbourne.
“À New York, j’ai joué un tennis un peu passif. Je n’ai pas mis beaucoup de pression sur elle. Je veux dire, je l’ai fait dans le premier set, mais ensuite j’ai ralenti et j’ai commencé à essayer de jouer des rallyes avec elle, ce qui ne fonctionne pas bien. Pendant toute la pré-saison, j’ai travaillé sur ces coups d’approche, sur le fait de venir au filet et de finir le point au filet. Je suis très heureuse d’avoir pu le faire sur le court aujourd’hui, et je pense que c’est ce qui a fait la différence entre ces deux matches”, a reconnu la principale intéressée en conférence de presse. Difficile de lui donner raison sur les points conclus au filet, son gros point faible du match (11 points sur 20 remportés).
La finale face à Zheng, elle n’attend que ça
Il ne reste plus qu’un pas à faire pour Aryna Sabalenka si elle veut conserver son titre à l’Open d’Australie, l’un des pas les plus durs de sa carrière. Elle sera opposée à Qinwen Zheng, tombeuse de Dayana Yastremska, qu’elle avait balayé en quarts de finale du dernier US Open (6-1, 6-4). À l’époque, la Chinoise avait été tétanisée par l’enjeu, elle qui jouait pour la première fois à ce stade en Grand Chelem.
La pression peut-elle de nouveau s’inviter dans les pensées de la Biélorusse, au moment d’être sacré pour la deuxième fois de sa carrière en Majeur ? Elle semble catégorique sur la question.
“Sur le plan émotionnel, je serai très prête à me battre. Je ne serai pas folle. Parce que quand vous jouez une première finale, vous êtes un peu émotive et vous précipitez parfois les choses. Quand vous êtes en finale pour la troisième fois, vous vous dites que c’est une finale, que ce n’est pas grave, que c’est juste un autre match. Vous êtes capable de vous détacher de tout ça. Concentrez-vous sur votre jeu. C’est tout ce qu’il y a à faire.”
Alors, oui, c’est vrai. Si elle se concentre sur son jeu, Aryna Sabalenka aura de grandes chances d’être sacrée samedi. Mais si le tennis ne se résumait qu’à la raquette…