Sinner : “J’ai essayé de faire durer le match”
Après avoir renversé Daniil Medvedev en finale de l’Open d’Australie ce samedi, Jannik Sinner a expliqué s’être accroché à un espoir de survie en essayant de faire durer le match au maximum.
Il était resté fidèle à lui-même en conférence de presse. Calme, pondéré, mesuré. Jannik Sinner a beau avoir fait à 22 ans une entrée fracassante dans la grande histoire du tennis ce samedi à l’Open d’Australie en décrochant son premier Grand Chelem après avoir remonté deux sets de retard contre Daniil Medvedev, il ne fallait pas compter sur lui pour se mettre à jouer du cornet à pistons debout et nu sur la table des médias – même si ça aurait été drôle.
Je m’attendais à ce daniil soit agressif, mais pas autant…
Jannik Sinner
“J’étais un peu mal engagé en me retrouvant mené deux sets zéro en un peu plus d’une heure”, a-t-il attaqué dans une belle lapalissade. “Alors j’ai essayé de rester positif et fidèle à mon plan de jeu, tout en essayant de l’adapter un peu. Je m’attendais à ce que Daniil propose quelque chose de différent et j’avais le sentiment qu’il allait être agressif, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit autant.”
Effectivement mis dans les cordes pendant deux sets par un Medvedev extrêmement percutant sur chacune de ses frappes, l’Italien a expliqué avoir gardé en tête l’autonomie physique probablement limitée de son adversaire, déjà poussé aux cinq sets à trois reprises dans cet Open d’Australie avant la finale. Il s’est accroché à cette perspective pour garder en tête l’idée de coller au score le plus longtemps possible, coûte que coûte.
“Pendant plus de deux sets, il jouait extrêmement bien. Ensuite, j’ai essayé de me hisser à sa hauteur dans le troisième set où j’ai réussi à saisir ma chance”, a-t-il expliqué. “Mon idée était de rester sur le court aussi longtemps que possible, en sachant que plus le match allait durer, plus cela serait sans doute en ma faveur sur le plan physique, vu toutes les heures qu’il avait déjà passées sur le court. Je crois qu’aujourd’hui, ça a été la clé. Parfois, quand on gagne un jeu important comme celui que j’ai gagné à la fin du troisième set, on sait qu’un match peut tourner et c’est ce qui s’est passé. Mais si je devais choisir un moment à partir duquel j’ai vraiment commencé à sentir que le match tournait en ma faveur, c’est quand j’ai réussi le break au quatrième.”
Jannik Sinner est le premier joueur de l’ère Open à remporter sa première finale de Grand Chelem en remontant deux sets de retard face à un joueur déjà titré en Majeur auparavant.