Premier Grand Chelem, qualif’ en quart, reprise de la fac : Ben Shelton “adore” la semaine spéciale qu’il vit à Melbourne
Ben Shelton s’est confié sur sa semaine particulière en conférence de presse après sa qualification pour les quarts de finale de l’Open d’Australie.
Avant de se faire un nom sur le circuit ATP, l’Américain Ben Shelton s’en est fait un à l’université. Le talent du joueur de 20 ans est connu depuis deux années outre-Atlantique car sur cette période, le gaucher a dominé le circuit NCAA (ligue universitaire américaine) avec sa fac des Gators de Florida. Si Shelton ne représente plus son équipe sur les courts cette année, il n’a pas pour autant quitté les bancs de l’école.
“C’est une semaine spéciale pour moi, je joue mon premier Grand Chelem hors des Etats-Unis et j’ai la reprise de l’école,” a t-il déclaré en conférence de presse. “C’est intense mais j’adore ce qu’il se passe jusque-là. Je n’ai pas encore d’examens mais il sera intéressant de voir comment les choses vont se passer lorsqu’il y aura un conflit entre mes dates d’examens et celles de mes matchs.”
Son père comme plus grande influence
Son coach pendant deux ans en Floride n’était autre que son père, Bryan Shelton, ancien huitième de finaliste à Wimbledon en 1994. Le tombeur de JJ Wolf en huitièmes de finale de l’Open d’Australie lui a rendu un bel hommage.
“Il est définitivement ma plus grande influence dans le tennis. Il est un ancien professionnel et il a traversé toutes les étapes pour le devenir alors qu’il n’avait pas du tout le même nombre d’opportunités que j’ai pu avoir. Son parcours a été bien plus difficile que le mien. Il a été à l’université, a été diplômé à Georgia Tech et a eu après cela une carrière pleine de succès sur le tour. D’être assez chanceux pour apprendre de lui, de son expérience a rendu mon parcours bien plus facile.”
“Il sait à quel point c’est dur d’être sur le Tour, tout les efforts qu’il faut fournir et ça n’a pas de prix d’avoir quelqu’un avec une telle expérience à mes côtés. Ses analyses du tennis sont parmi les meilleurs que j’ai jamais vu. De pouvoir lui parler avant et après mes matchs, discuter de ce que j’ai fait de bien et pas bien est une force. Surtout de ce que je n’ai pas bien fait, c’est le plus important parce que c’est ce que je peu changer, ce sur quoi je peux progresser.”
Une ascension fulgurante
Shelton n’était pas professionnel en juin dernier, il n’était pas dans le top 500 à l’ATP. Même s’il s’est révélé au monde en remportant trois Challengers en trois semaines en fin de saison dernière, le fait d’atteindre les quarts de finale du deuxième tournoi du Grand Chelem de sa vie et d’entrer aussi vite dans le top 50 était inattendu et ce même pour lui :
“C’est une surprise, je suis monté dans l’avion sans aucune attente, je savais qu’il serait très dur de m’ajuster en terme de décalage horaire étant donné que c’était la première fois que je quittais les Etats-Unis. Je pense que cela m’a aidé de ne pas avoir d’attentes et de ne pas avoir la sensation que je me devais de performer. Je suis allé sur le court libre, en étant moi même et je pense que c’est une clé de mon succès.”
Le jeune joueur sera au minimum 43e au classement ATP après le tournoi et n’aura aucun point à défendre jusqu’en juin ce qui peut lui permettre de monter encore bien plus haut au classement à court terme s’il maintient ce niveau de jeu.
Ben Shelton sera opposé à un autre compatriote en quart de finale, Tommy Paul, qu’il considère comme “un bon ami et quelqu’un qui (l’a) pris sous son aile” .