Pas de remords, pas l’intention de répondre à Kyrgios, mais Sinner est perturbé par l’affaire de sa possible suspension
Jannik Sinner n’a pas cherché à éluder que l’attente de la décision de l’Agence mondiale antidopage sur son contrôle positif était une épine dans le pied au moment de défendre son titre à l’Open d’Australie.
Pour la première fois de sa carrière, Jannik Sinner va devoir défendre un titre dans un tournoi du Grand Chelem. Mais ce n’est pas le défi le plus difficile qui attend le numéro un mondial italien à deux jours du départ de l’Open d’Australie.
Sinner, qui a fait l’objet d’un contrôle positif au clostébol en mars 2024, résultat passé sous silence par les autorités sportives en raison de sa bonne foi, est sous le coup d’une possible suspension de la part de l’Agance mondiale (la WADA) qui s’est auto-saisie dans cette affaire, l’ATP et l’ITIA ayant agi différemment des règlements en pareille situation.
« Je n’en sais pas beaucoup que vous, vraiment pas grand chose » sur le calendrier dans lequel une décision sera prise, a indiqué Sinner aux médias à Melbourne. « On y pense, je vous mentirais si je vous disais que j’arrive à faire une totale abstraction. Ça ne se passe comme ça, d’autant que ça dure depuis un moment. »
Ce qui compte c’est d’être entouré de personnes qui savent exactement ce qui s’est passé
Jannik Sinner
Tandis que Nick Kyrgios attise les doutes liés à son cas par des tweets réguliers, Sinner a indiqué qu’il « n’avait pas à répondre » aux commentaires du joueur australien.
« La façon dont j’essaie d’éluder ça de mes pensées, c’est que je sais exactement ce qui s’est passé, insiste Sinner. Je n’ai rien fait de déplacé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis là, autorisé à jouer. Ce qui compte c’est d’être entouré de personnes qui savent exactement ce qui s’est passé. »
Sinner a ajouté que cette affaire n’avait rien changé à sa façon de se comporter avec les risques de contrôle positif. « J’ai toujours été extrêmement précautionneux avec les médicaments, l’alimentation, les bouteilles qu’on me donne et que je n’utilise jamais si elles sont déjà ouvertes. J’ai toujours été comme ça donc ça n’avait pas à changer.»
L’Italien a cependant écarté son kiné Giacomo Naldi et son co-entraîneur Umberto Ferrara de son staff après son contrôle positif, pointant de façon directe leur responsabilité.
Sinner a plaidé la contamination accidentelle par massage de son kiné, lequel avait soigné une coupure avec un médicament contenant du clostébol, substance utilisée pour faire gagner de la masse musculaire.
Sinner rencontrera le Chilien Nicolas Jarry au premier tour de l’Open d’Australie 2025.